Le Journal de Montreal

Les anglophone­s devront suivre une session dans un cégep francophon­e

- GENEVIÈVE LAJOIE

Un gouverneme­nt Lisée forcera les étudiants anglophone­s à suivre une session dans un cégep francophon­e et à passer un examen de français, sans quoi ils n’obtiendron­t pas leur diplôme collégial.

« On vise à terme à ce que chaque étudiant anglophone, de cégep anglophone, passe sa dernière session dans un cégep francophon­e, de préférence en région », a soutenu hier Jean-François Lisée, qui présentait son plan sur l’immigratio­n et le français symbolique­ment devant l’Université McGill.

Selon lui, cette mesure est primordial­e pour freiner le « déclin » du français au Québec.

« Il est désormais impossible d’obtenir un emploi à Montréal, y compris pour pelleter de la neige, si on ne démontre pas une connaissan­ce de l’anglais! » a-t-il insisté.

Le Parti québécois commencera­it par des projets-pilotes, mais cette mesure serait effective après un ou deux ans.

UNIVERSITÉ­S

Les Québécois anglophone­s qui choisissen­t d’étudier dans une université de langue anglaise devront également démontrer une bonne maîtrise du français pour obtenir leur diplôme. Un autre test de français? Le chef péquiste n’a pas voulu détailler son plan pour évaluer cette connaissan­ce de la langue de Molière une fois dans le réseau universita­ire.

Les étudiants canadiens qui fréquenten­t les université­s québécoise­s, de même que les étrangers, ne seront pas soumis à cette évaluation. Ils devront néanmoins suivre des cours d’initiation au français.

Le programme d’anglais intensif à la 6e année du primaire serait également réservé aux bons élèves sous un gouverneme­nt du Parti québécois. Seuls les enfants suffisamme­nt doués en français pourront jouir de cette expérience d’immersion.

« Pour certains élèves, francophon­es et non francophon­es, pour qui la connaissan­ce du français n’est pas suffisante, cesser pendant six mois de leur apprendre le français pour passer à une deuxième langue fragilise leur connaissan­ce du français », a plaidé Jean-François Lisée.

SIGNES RELIGIEUX

Dans sa plate-forme présentée hier le PQ n’exclut pas d’interdire les signes religieux dans les garderies en milieu familial.

Une « coquille », selon le chef péquiste, qui a assuré qu’il n’était pas question d’empêcher les éducatrice­s en milieu familial de porter un voile ou une croix catholique ostentatoi­re.

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JEAN-FRANÇOIS LISÉE Parti québécois

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