Un « hommage national » pour Lise Payette
QUÉBEC | Figure importante du féminisme, de l’histoire politique et télévisuelle du Québec, Lise Payette, qui s’est éteinte mercredi à l’âge de 87 ans, aura droit à un « hommage national » si la famille le veut, assure Christine St-Pierre.
Dans une lettre publiée hier dans nos pages, la petite-fille de Lise Payette, Flavie Payette-Renouf, a écrit « qu’une cérémonie nationale d’hommage » à la vie et à l’oeuvre de sa grandmère serait « de circonstance ».
Elle précise toutefois que cela devra se faire en cohérence avec les voeux exprimés avant son décès.
Comme Mme Payette était athée, il reste à déterminer quelle forme prendra cet hommage, qui sera assurément « du niveau des funérailles nationales », a expliqué la ministre des Relations internationales et de la Francophonie à notre Bureau parlementaire.
« C’est clair qu’il va y avoir quelque chose de national, a signalé la ministre. Si le mot funérailles porte à confusion, on peut dire hommage national. »
Les discussions à ce sujet entre le service du Protocole (qui relève de son ministère) et la famille de Mme Payette, à qui revient le dernier mot, sont toujours en cours.
Mme St-Pierre a raconté qu’elle est entrée en contact avec la famille de Mme Payette dès l’annonce de son décès. Des funérailles nationales auraient aussitôt été offertes.
« C’était évidemment clair dans notre esprit », a souligné Mme St-Pierre, qui a ensuite appris en discutant avec Flavie Payette-Renouf les voeux qu’avait formulés sa grand-mère.
LE CÉRÉMONIAL D’ÉTAT REVU ?
« Dans son esprit à elle, funérailles nationales, ça avait une connotation religieuse, c’est-à-dire la basilique, l’église, et tout ça », a rapporté la ministre St-Pierre.
« Peut-être qu’il faut qu’on revoie notre vocabulaire, a dit Mme St-Pierre, qui sollicite un cinquième mandat dans la circonscription d’Acadie. […] En France, ils font des hommages, je trouve que ça, c’est intéressant. »
Alors que de nombreuses personnes ont souligné cette semaine les apports de Lise Payette à la société québécoise, ses voeux pourraient maintenant amener le gouvernement à revoir le lexique du cérémonial d’État.