Des bombardements intensifs contre Idleb
AL MOUNTAR | (AFP) La province d’Idleb, ultime bastion insurgé dans la Syrie en guerre, a été frappée hier par les raids aériens russes les plus « intenses » depuis un mois, au lendemain de l’échec d’un sommet tripartite sur le sort de cette province.
Ces bombardements constituent une escalade alors que le régime de Bachar al-Assad et son allié russe menacent depuis des mois de lancer une opération d’envergure contre cette province du nordouest du pays, limitrophe de la Turquie, pays qui soutient les rebelles.
Ces raids interviennent alors que les Nations Unies ont mis en garde contre une « catastrophe humanitaire » qu’entraînerait une telle offensive, avec l’éventuel déplacement de 800 000 personnes.
DIZAINES DE RAIDS
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), des dizaines de raids russes ont été lancés hier sur des localités du sud et du sud-est de la province d’Idleb.
En parallèle, l’aviation syrienne a largué une cinquantaine de barils d’explosifs sur le secteur, en plus de bombardements intensifs à l’artillerie lourde, d’après la même source qui a fait état de la mort d’au moins neuf civils, dont deux enfants.
Le directeur de l’ONG, Rami Abdel Rahmane, a indiqué qu’il s’agissait des raids « les plus intenses » dans le Nord syrien depuis l’attaque menée le 10 août contre Orum al-Koubra, ayant fait 53 morts, dont 41 civils.
HÔPITAL SOUTERRAIN VISÉ
Selon un correspondant de l’AFP, les raids aériens et frappes d’artillerie ont visé plusieurs localités, dont Khan Cheikhoun, Latamné et al-Tamania. Un hôpital souterrain situé aux abords de la localité de Hass a, en outre, été visé par une frappe ayant endommagé le bâtiment et du matériel.
Près du village d’Al Mountar, la panique s’est emparée des habitants. Des femmes portant des enfants ainsi que des vieux se sont réfugiés dans un champ agricole à proximité par crainte d’une frappe.
Les bombardements ont provoqué des destructions et de nombreux dégâts dans plusieurs habitations.