MCNIVEN PRÊT À TOUTE ÉVENTUALITÉ
La lutte pour le poste de gardien titulaire pourrait être plus serrée qu’on le croit devant le filet du Rocket
La tenue d’Antti Niemi fut l’un des rares points positifs de l’atroce saison dernière. Pas surprenant que le Canadien ait reconduit son entente avec le gardien finlandais pour une autre saison. Une décision qui n’est pas sans conséquences pour les jeunes hommes masqués de l’organisation.
Sans cette signature, il est probable que Charlie Lindgren aurait obtenu le poste d’auxiliaire à Carey Price. Michael McNiven aurait alors été l’homme de confiance de Joël Bouchard avec le Rocket de Laval.
L’Ontarien de 21 ans devra vraisemblablement se contenter du rôle de second violon. Du moins, pour amorcer la saison.
« Il finit toujours par y avoir des occasions. Il s’agit d’être prêt lorsque l’une d’entre elles se présente », a mentionné l’Ontarien, en entrevue au Journal de Montréal.
Effectivement, ce n’est pas dit que les dominos resteront en place tout l’hiver. Le renouvellement du contrat de Niemi ne se voulait possiblement qu’une soupape de sécurité, le temps de s’assurer que Lindgren soit prêt pour le circuit Bettman.
« UN MEILLEUR GARDIEN »
Et si McNiven surprenait et damait le pion à Lindgren ?
« Ce sera difficile de percer dans la LNH cette année. Je suis le gardien le plus jeune », a-t-il indiqué, souhaitant sans doute ne pas faire de vagues.
« Je me suis entraîné tout l’été en fonction de la LNH. C’est la même chose pour tout le monde. Personne ne se prépare pour la Ligue américaine, a-t-il pris soin d’ajouter. J’ai l’impression que j’ai un gros pas en avant cet été. »
L’ancien gardien de l’Attack d’Owen Sound, de la Ligue de hockey de l’Ontario, a raconté s’être entraîné différemment au cours de la saison estivale, ce qui lui permet d’avoir plus d’énergie, d’être plus rapide et de moins ressentir la fatigue.
« Tout ça fera de moi un meilleur gardien », a-t-il soutenu.
UN BAPTÊME DIFFICILE
À sa saison recrue à Laval, l’hiver dernier, McNiven fut envoyé devant le filet à 25 occasions. Il a affiché un dossier de 6 victoires contre 16 revers et une défaite en bris d’égalité. Il a présenté une moyenne de buts alloués de 3,50 et un taux d’efficacité de ,884. Des statistiques qui s’apparentent à celles de Lindgren. En 37 matchs avec le Rocket, l’Américain a maintenu une fiche de (8-19-9), une moyenne de buts alloués de 3,39 et un taux d’efficacité de ,886. Puisqu’il en était à ses premiers pas dans le hockey professionnel, aussi bien dire que McNiven a appris à la dure. « Ce fut assurément une saison difficile. En fait, ça n’aurait probablement pas pu aller plus mal, a reconnu McNiven. Mais devenir pro, c’est également apprendre un mode de vie. J’ai maintenant une année professionnelle sous la ceinture. Avec l’effort et le travail que j’y mets, ça peut juste aller mieux. »
L’HEURE DE LA RÉSURRECTION ?
Pour le Rocket également, bon dernier dans la LAH, ça ne peut qu’aller mieux. D’ailleurs, McNiven a bien hâte de voir ce que ses coéquipiers et lui seront en mesure d’accomplir.
« Ce n’est pas tout le monde qui possède de l’expérience chez les professionnels, alors il y aura des joueurs affamés. Je pense qu’on fera tourner le vent cet hiver. Ce sera assurément une bonne saison, spécialement avec la nouvelle équipe d’entraîneurs en place. »
Après six ans de médiocrité, le club-école du Canadien est dû pour une résurrection.