Une mère soulagée que son calvaire ne se répète pas
VAL-D’OR | Une mère qui a dû laisser sa fillette de deux ans en pleurs partir seule en avion-ambulance, parce qu’elle était en détresse respiratoire, est soulagée qu’un parent-accompagnateur soit maintenant accepté dans les avions du gouvernement.
Un parent peut embarquer avec son enfant en avion-ambulance depuis le 29 juin dernier.
« C’est sûr que j’aurais aimé que ce soit fait avant, que ça ne languisse pas comme ça a été le cas », dit Enya Sérandour-Barrette, qui a dû laisser sa fille de deux ans partir sans elle dans la nuit du 9 au 10 mai dernier.
Elle avait pourtant tout tenté pour accompagner sa fille Charlie qui avait beaucoup de mal à respirer.
« J’ai dit au médecin qu’à deux ans, elle va comprendre que je ne suis pas là, mais ne comprendra pas pourquoi et elle va paniquer. Et, en tant que mère, je suis une mine d’informations importante pour les médecins », explique la mère.
La demande a été refusée, et la mère en colère s’est résignée à faire 6 heures de route au lieu de pouvoir prendre l’avion avec sa fille.
SÉPARATION
Elle est allée chercher le banc d’auto, car sa fille était trop petite pour une civière. Elle a installé sa petite dans son banc, puis l’a posée sur la civière.
« Quand elle a vu que je ne restais pas avec elle, elle a commencé à pleurer », raconte la maman.
Faute de disponibilité des autres avions, les parents de l’enfant ont pris la route le lendemain matin. Six heures d’auto séparent Val-d’Or de Montréal.
« Si ça avait mal viré et que je n’avais pas été là, j’en aurais voulu à la planète entière », raconte Mme Sérandour-Barrette.
En fait, Charlie avait développé le virus para-influenza de type 3. Quand les médecins de Sainte-Justine ont essayé de l’intuber, sa gorge était si enflée que le tuyau ne passait pas. Le coeur de l’enfant s’est mis à battre vite et s’est arrêté. Elle a été en arrêt cardiorespiratoire pendant vingt minutes.
Charlie Hamelin-Sérandour restera à Sainte-Justine jusqu’à ce qu’elle ait une greffe de coeur.