Le Journal de Montreal

Un cauchemar d’une semaine

- STÉPHANIE GENDRON

PASPÉBIAC | Une dame de 90 ans de la Gaspésie a vécu une véritable histoire d’horreur pendant une semaine, alors que ses enfants n’étaient pas à bord de l’avion qui l’a emmenée à Québec.

Diane LeBrasseur se souviendra longtemps de cet événement survenu en octobre 2017. Sa mère, Rolande Albert de Paspébiac en Gaspésie, devait être transférée par avion le lundi matin, en raison de son état de santé précaire.

Elle devait subir une coronarogr­aphie, un examen servant à visualiser les artères, qui ne pouvait pas être fait dans sa région.

EXTÉNUÉE

Ses filles ont pris le chemin de Québec en voiture le dimanche soir dans le but de l’accueillir à l’hôpital le lundi. Mais leur mère n’a pas quitté la Gaspésie comme prévu. Son transport a été remis au mardi. Selon ce qui a été dit à la famille, l’avion avait un bris mécanique.

« Ma mère ne s’est pas déshabillé­e et n’a pas voulu faire sa sieste lundi, parce qu’elle avait peur de manquer l’avion. On n’était pas

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là pour la rassurer, car on était rendues à Québec », dit Diane LeBrasseur.

La dame est finalement arrivée à Québec en fin de journée mardi. Elle était exténuée. Son examen médical avait cependant été déplacé au mercredi. Pendant ce temps, ses proches devaient payer l’hôtel et des repas au restaurant, alors que tout aurait dû être terminé le lundi.

Son retour en avion-ambulance a ensuite été planifié pour le jeudi. Tôt le matin, Rolande Albert a pris le chemin de l’aéroport de Québec dans un transport adapté. Ses deux filles ont fait les sept heures de route vers l’hôpital de Maria en Gaspésie où Mme Albert devait être emmenée.

Toutefois, en raison de nouveaux problèmes mécaniques, selon ce qui a été dit, une fois de plus à la famille, la dame âgée a attendu plusieurs heures sur un fauteuil à l’aéroport avant le décollage.

Ses proches étant partis pour l’attendre en Gaspésie, elle était seule. Elle était épuisée, puisqu’elle avait subi son interventi­on médicale la veille. L’avion n’aurait décollé qu’en milieu d’après-midi.

« On a téléphoné tout le long de la route pour un suivi. On nous disait toujours qu’elle décollerai­t dans peu de temps. L’hôpital de Maria ne savait pas quand elle arriverait. À notre arrivée, elle n’était pas là du tout. On n’était pas de bonne humeur », raconte Mme LeBrasseur.

À son arrivée à l’hôpital de Maria en fin de journée, Rolande Albert était en proie à l’anxiété et souhaitait partir. Ses proches l’ont convaincue de rester sur place pour terminer son séjour médical.

ANXIÉTÉ

Mais peu de temps après avoir repris la route pour la maison ce soir-là, Diane LeBrasseur a reçu un appel de l’hôpital. Sa mère venait de refuser les traitement­s et exigeait de quitter l’hôpital. Elle avait froid et ne voulait pas dormir dans le corridor. Sa fille l’a ramenée chez elle, mettant fin à cette semaine cauchemard­esque.

La famille est restée traumatisé­e par cet incident. Ses proches souhaitent qu’une situation pareille ne se reproduise jamais. Tout ce stress aurait pu être évité si des membres de la famille avaient pu embarquer dans l’avion-ambulance.

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PHOTO COURTOISIE Rolande Albert a eu une mauvaise expérience lors d’un transfert en avion entre la Gaspésie et Québec.

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