Coincé, il attend 40 minutes pour l’ambulance
Victime d’une violente sortie de route, le conducteur a été victime du manque d’effectifs d’urgence
QUÉBEC | Un automobiliste a croupi dans la carcasse de son véhicule pendant au moins 40 minutes après une sortie de route à Stoneham-et-Tewkesbury, vendredi, en attente de l’ambulance la plus près, qui se trouvait alors à L’Étape, 50 kilomètres plus loin.
L’automobiliste se serait endormi au volant au kilomètre 83. Il a enfilé quelques tonneaux en aboutissant dans un fossé. Le jeune homme aurait subi des blessures mineures, dont une fracture à un bras.
Les pompiers de Stoneham-et-Tewkesbury sont arrivés sur les lieux 20 minutes après l’accident. Les premiers répondants ont usé des pinces de désincarcération pour rendre le conducteur accessible. Les ambulanciers se sont fait attendre environ 20 minutes de plus pour que l’homme ne puisse être extirpé de l’habitacle renversé. « Pour déplacer la victime, il faudrait qu’il y ait un début d’incendie ou que, si on ne fait rien, la personne peut mourir», justifie le directeur du service de sécurité incendie Guy Poulin, pour expliquer pourquoi l’automobiliste est resté dans son véhicule tout ce temps.
MANQUE DE RESSOURCES
Vendredi, une trentaine d’ambulances étaient en service à Québec, sauf qu’aucune n’aurait été en meilleure posture pour intervenir. En appelant en renfort l’unité établie à L’Étape, l’ensemble du parc des Laurentides se trouvait privé de sa seule ressource ambulancière. Chaque fois que le véhicule doit intervenir et conduire un patient à Québec ou Chicoutimi, le parc des Laurentides est sans ambulance pour une période qui approche quatre heures.
« Quand on couvre une zone grande comme le parc des Laurentides, il y a des risques associés à ça. S’il y avait un autre accident ailleurs, on serait mal pris. Ça prendrait [une ambulance de] Chicoutimi pour y aller », déplore Frédéric Maheux, président de l’Association des travailleurs du préhospitalier affilié à la CSN.