Le Journal de Montreal

Le plan britanniqu­e, « une veste-suicide »

-

LONDRES | (AFP) Le plan de Theresa May pour le Brexit place « une veste-suicide » sur le Royaume-Uni, le détonateur ayant été remis à l’UE, a dénoncé hier l’ex-ministre britanniqu­e des Affaires étrangères Boris Johnson, exposant une nouvelle fois les divisions du Parti conservate­ur sur le Brexit.

M. Johnson, potentiel challenger de la première ministre conservatr­ice, avait claqué en juillet la porte du gouverneme­nt pour marquer son désaccord avec le « plan de Chequers » proposé par Theresa May, qui prévoit le maintien d’une relation commercial­e étroite entre le Royaume-Uni et l’UE après le Brexit, prévu le 29 mars.

Avec ces propositio­ns, la chef du gouverneme­nt a provoqué la fureur des partisans d’un Brexit « pur et dur », mais aussi le scepticism­e des dirigeants de l’UE, qui ont mis en doute la viabilité de ce plan.

« BÉNI-OUI-OUI »

« Nous avons placé une veste-suicide sur la constituti­on britanniqu­e — et donné le détonateur à Michel Barnier », le négociateu­r en chef de l’UE, a soutenu Boris Johnson dans le Mail on Sunday. « Nous lui avons donné un pied-de-biche avec lequel Bruxelles peut choisir — à tout moment — de séparer le Royaume-Uni et l’Irlande du Nord ».

Il a regretté que le Royaume-Uni adopte une attitude de « béni-oui-oui » face à l’UE.

« Jusqu’ici, à chaque étape des discussion­s, Bruxelles obtient ce que Bruxelles veut. Nous avons accepté le calendrier de l’UE ; nous avons accepté de remettre 39 milliards de livres (66 G$), sans rien obtenir en retour », a-t-il regretté.

« Nous sommes prêts à accepter leurs règles — pour toujours — sans avoir un mot à dire sur ces règles », a-t-il poursuivi.

 ?? PHOTO AFP ?? L’ancien ministre britanniqu­e des Affaires étrangères Boris Johnson.
PHOTO AFP L’ancien ministre britanniqu­e des Affaires étrangères Boris Johnson.

Newspapers in French

Newspapers from Canada