Les emplois à plus de 19 $ l’heure sont plus nombreux depuis cinq ans
Le Québec connaît toutefois un ralentissement de la croissance des bons emplois depuis quelques mois
Ces cinq dernières années, le nombre d’emplois stables et qualifiés à plus de 19 $ l’heure a bondi de près de 30 %, selon l’Institut de la statistique du Québec.
Ces emplois à « qualité élevée », comme les appelle l’Institut de la statistique du Québec (ISQ), sont passés de 668 000 sur 2 943 000, en 2012, à 855 200 sur 3 107 800 en 2017. Il s’agit d’une hausse 187 200 postes, correspondant à une augmentation de 28 %.
En comparaison, dans l’ensemble du Canada, ces bons emplois ont crû de 20,5 % entre 2012 et 2017.
En Ontario, ce chiffre s’élève à 16,2 %, selon l’indicateur de ISQ qui divise les travailleurs salariés non étudiants en trois niveaux de qualité : faible, moyenne et élevée.
LÉGER TASSEMENT
« Avec les dernières données de 2018 par rapport à 2017, on voit un ralentissement, mais la tendance, c’est qu’il y a une progression dans la qualité des emplois », confirme la directrice de l’Institut du Québec (IdeQ), Mia Homsy.
« Les données d’août déçoivent », note l’économiste principale de Desjardins Joëlle Noreau, parlant des 2300 emplois perdus le mois dernier.
Les intentions d’embauche restent positives, selon la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI).
PORTRAIT À NUANCER
Pour Alexandre Moreau de l’Institut économique de Montréal (IEDM), la situation de l’emploi est loin d’être rose, contrairement aux chiffres de l’ISQ, qui excluent les travailleurs autonomes.
« Au Québec, entre 2008 et 2017, 40 % de la création d’emplois a été dans le secteur public alors que ce chiffre est de 15 % en Ontario. Ça nous en dit très long », relève-t-il.
« Que ça vienne du public ou du privé, l’important c’est que ça puisse avoir des retombées pour le Québec », conclut plutôt Bertrand Schepper, chercheur à l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques.