Le Journal de Montreal

Avez-vous les moyens de vous acheter un chalet ?

- Ghislain Larochelle Profession­nel en immobilier Ghislain Larochelle est un profession­nel inscrit à l’Ordre des ingénieurs du Québec ainsi qu’à l’Organisme d’autoréglem­entation du courtage immobilier du Québec (OACIQ).

Un chalet peut parfois représente­r beaucoup plus de responsabi­lités que d’agréments.

Le premier facteur à considérer avant l’achat d’une telle propriété, ce sont vos finances. Supposons que vous êtes tombé en amour avec cette charmante maison de campagne nichée près d’un lac... l’endroit rêvé pour passer vos vacances ! Sous le charme, vous envisagez l’achat.

Avant de passer à l’acte, voici quelques questions que vous devrez vous poser : serez-vous en mesure de payer vos comptes ? Serez-vous en mesure d’épargner pour votre retraite et pour la scolarité de vos enfants ? Avezvous un fonds d’urgence ?

L’idée de prendre une seconde hypothèque peut paraître alléchante, mais elle sera financière­ment contre-productive si elle fait de l’ombre aux priorités énoncées précédemme­nt.

De plus, il faut garder à l’esprit que l’acquisitio­n d’un chalet s’accompagne inévitable­ment de plusieurs dépenses. Pour l’entretien, il faut prévoir une somme annuelle d’environ 2 % du coût d’acquisitio­n, ce qui signifie 5000 $ pour un chalet de 250 000 $. À cela, il faut ajouter les droits de mutation, les taxes municipale­s, les assurances habitation ainsi que les autres dépenses d’occupation, comme l’électricit­é, le câble et l’internet. Aussi, à moins de se déclarer propriétai­re occupant des lieux, il faudra verser une mise de fonds minimale de 20 % du coût d’achat.

LOUER PLUTÔT QU’ACHETER

Combien de temps passerez-vous dans votre chalet ? Si votre séjour ne concerne que deux semaines de votre temps annuel, la location sera beaucoup plus rentable.

Et si vous pensez y séjourner pour de plus longues périodes, la location peut également en valoir la peine. Le fait de louer ne vous procurera pas la joie d’avoir le sentiment d’être chez vous, mais votre situation financière en sera beaucoup moins affectée. Vous pourriez voir la chose comme une période d’essai, ou encore une période de transition, afin de voir comment vous vous débrouille­z avec l’idée de passer vos fins de semaine et vos vacances loin de votre résidence principale.

Louer pourrait aussi vous permettre de tester pendant quelque temps votre milieu de villégiatu­re, afin de valider si vous vous y plaisez ou non. Vous aurez ainsi tout le temps requis afin de valider si vous choisissez d’y acquérir un chalet la saison suivante. Qui sait ? Au moment de votre retraite, peut-être choisirez-vous d’y établir votre résidence principale.

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