La police craint des « troubles » en cas de Brexit sans accord
LONDRES | (AFP) La police britannique se prépare à d’éventuels « troubles » civils au Royaume-Uni si le pays quitte l’Union européenne sans accord en mars 2019, selon un document confidentiel publié hier par le journal londonien The Sunday Times.
Selon ce document, la police craint que des pénuries de nourriture et de biens, dont des médicaments, puissent entraîner un « désordre civil menant à des troubles généralisés ».
PENDANT « TROIS MOIS »
Ces derniers pourraient s’étendre sur « trois mois » avant et après la date du Brexit, fixée au 29 mars 2019 à 23 heures, heure de Grande-Bretagne.
Le document a été rédigé par le Centre de coordination de la police nationale, chargé de coordonner les moyens policiers en cas d’événement de grande envergure ou de crise nationale.
RECOURS À L’ARMÉE ?
Il met en garde également contre une hausse de la criminalité, notamment les vols et les vols à main armée, et souligne que « la nécessité de requérir l’assistance de l’armée est une vraie possibilité ».
Interrogé par la BBC, le ministre de l’Intérieur, Sajid Javid, a dit ne pas s’attendre à une absence d’accord avec Bruxelles.
« Mais nous devons nous préparer à toutes les éventualités », a-t-il ajouté.
POSSIBLE PROLONGATION
Londres et Bruxelles sont censés parvenir à un accord d’ici au sommet européen des 18 et 19 octobre pour pouvoir organiser leur divorce.
Toutefois, les négociations patinent, suscitant des craintes d’une absence d’accord.
L’Union européenne a ouvert la porte à une prolongation des négociations jusqu’à mi-novembre.