Les ventes de mets préparés gagnent du terrain au Québec
Les ventes ont atteint 1,3 milliard de dollars en 2017 dans les supermarchés
Le marché des mets préparés a enregistré la plus forte croissance de ventes parmi les produits alimentaires les plus vendus dans les supermarchés au Québec, l’an dernier. Force est d’admettre que le temps manque, entre les heures coincés dans le trafic et les pratiques de hockey.
En 2017, les consommateurs ont dépensé 18 G$ dans les épiceries pour se nourrir, selon les données compilées par Nielsen et divulguées sur le site du MAPAQ.
« Toutes les bannières tendent à augmenter leur section de prêt à manger. C’est dans tous les plans de planification stratégique », affirme Isabelle Huot, nutritionniste et femme d’affaires.
Les mets préparés surgelés et les aliments cuisinés prêts à manger ont connu une augmentation des ventes de 3,4 % au Québec, l’an dernier, soit cinq fois plus que l’augmentation des ventes de légumes !
Le marché des mets préparés représente pas moins de 1,3 G$ à l’échelle provinciale.
DEMANDE EN HAUSSE
Chez Sobeys, où l’on a fait de la place pour introduire une gamme élargie de produits prêts à cuire en 8 minutes, on constate que la demande s’est accentuée depuis cinq ans.
« Nos chiffres de croissance sont supérieurs aux chiffres mentionnés dans l’étude. C’est une catégorie de produits que l’on suit de très près et où l’on déploie beaucoup d’effort dans le développement », a affirmé Yvan Ouellet, vice-président Achats et mise en marché, produits périssables.
« Le pied carré alloué à cette catégorie de produits est assez important, mais on regarde pour lui en donner encore plus en réattribuant des espaces. On va grandir avec les besoins des consommateurs qui ne veulent pas faire de sacrifices au niveau de la qualité », a-t-il ajouté.
BIEN LIRE L’ÉTIQUETTE
D’un point de vue nutritionnel, les plats surgelés renferment généralement plus d’additifs et de sodium, prévient de son côté Mme Huot.
« C’est vraiment difficile d’avoir un produit parfait, comme une recette maison », poursuit la femme d’affaires, qui a lancé en 2011 la gamme de produits Kilo Solution qui propose des repas santé sans agent de conservation.
« C’est sûr que pour quelqu’un qui s’en va dans le surgelé et qui achète des produits à 2 $, il ne reste plus grand-chose pour les ingrédients, une fois l’emballage et les coûts de transport payés. On ne peut pas s’attendre à avoir la meilleure qualité dans l’assiette. »
Cependant, il y a une petite lueur d’espoir, car les ventes de salades préparées dans les épiceries sont elles aussi en hausse.