Le Journal de Montreal

La face cachée d’un héros

- MAXIME DEMERS Le film First Man (Le premier homme) prend l’affiche au Québec le 12 octobre.

TORONTO | Deux ans après avoir fait sensation à Hollywood avec sa comédie musicale La La Land, le cinéaste franco-américain Damien Chazelle a refait équipe avec l’acteur canadien Ryan Gosling pour signer un drame épique et captivant sur le parcours de l’astronaute Neil Armstrong, le premier homme à avoir marché sur la Lune.

Déjà annoncé comme un sérieux prétendant dans la prochaine course aux Oscars, ce film intitulé simplement First Man (Le premier homme) nous transporte dans les années 1960, à une époque où la conquête de l’espace avait des allures de mission kamikaze pour les astronaute­s, qui devaient composer avec des outils rudimentai­res et des appareils qui faisaient souvent défaut.

Le scénario s’attarde particuliè­rement sur le parcours de Neil Armstrong, un père de famille modeste qui a fait son chemin à la NASA pour devenir le premier astronaute à réussir l’exploit de marcher sur la Lune, le 20 juillet 1969, dans le cadre de la mission Apollo 11.

Le film, à la fois grandiose et très intimiste, se concentre beaucoup sur la vie et le quotidien de cet homme discret et humble, qui est resté longtemps marqué par la mort prématurée de sa fille, décédée d’un cancer à l’âge de trois ans. Tout en retenue, Ryan Gosling est impeccable dans le rôle du légendaire astronaute. À ses côtés, l’actrice britanniqu­e Claire Foy (The Crown) s’illustre également sous les traits de la femme d’Armstrong, qui doit s’occuper des enfants à la maison en pensant toujours que son mari peut perdre la vie dans les airs.

COMME UN REPORTAGE

En conférence de presse hier matin, Damien Chazelle a indiqué qu’il avait tenté de tourner son film comme un reportage, dans le but de montrer avec le plus de réalisme possible ce que vivaient les astronaute­s de l’époque.

« Chaque fois qu’on tournait les scènes d’une mission, il y avait toujours une personne qui avait été directemen­t impliquée dans cette mission sur le plateau, a expliqué Ryan Gosling. Ils étaient là pour s’assurer de la véracité des scènes, mais leur présence faisait aussi en sorte qu’on n’avait pas le droit de se plaindre si on trouvait le tournage difficile ! »

Si la course aux Oscars est encore jeune, Ryan Gosling aurait de bonnes chances, selon plusieurs experts, de décrocher la troisième nomination de sa carrière grâce à sa performanc­e dans ce film. Interrogé sur le sujet hier, le Canadien de 37 ans a préféré rendre hommage au véritable héros du long métrage, Neil Armstrong, qui est décédé en 2012.

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