5 ANS SANS AVISER LES RÉSIDENTS
Juin 2010 : Le ministère de l’Environnement émet une attestation d’assainissement qui autorise CCR à exercer ses activités d’affinage de cuivre. Une des conditions est que l’entreprise commande une étude pour mesurer ses émissions atmosphériques.
2011 : CCR réalise une étude de dispersion des contaminants. Le taux d’arsenic dans l’air est 4 fois plus élevé que la limite permise, pour cette année-là.
2013 : Le ministère et la Ville sont mis au courant des résultats de l’étude. La population n’est pas informée. CCR n’est pas punie, mais dépose un plan d’action pour réduire ses émissions.
2017 : Dans le cadre d’une demande de permis faite par l’entreprise, la Ville lui demande une autre étude pour s’assurer que le plan d’action permettra de ramener les émissions à un taux acceptable.
Août 2017 : La Ville reçoit cette nouvelle étude qui montre que le taux d’arsenic dans l’air représente 200 % de la norme gouvernementale. Encore une fois, la population n’est pas informée et CCR ne fait l’objet d’aucune sanction.
29 août 2018 : L’entreprise est rencontrée par le ministère, la Ville et la Direction de la santé publique pour que cette dernière présente ses recommandations. CCR assure qu’elle collaborera pour réduire ses émissions. Les résidents ne sont toujours pas informés.
8 septembre 2018 : Notre Bureau d’enquête dévoile la situation après avoir mis la main sur les résultats de l’étude 2017 et les recommandations de la santé publique. 9 septembre 2018 : Le maire de Montréal-Est Robert Coutu déplore avoir été tenu dans l’ignorance au sujet du taux d’arsenic dans l’air.
10 septembre 2018 : Le syndicat des 370 travailleurs de l’usine ainsi que le maire Coutu rencontrent les patrons de CCR. Bob Leclair, le directeur général de l’usine, s’engage à ce que l’entreprise respecte les normes.