Parler à son bébé le rendrait intelligent
AGENCE QMI | Parler à son bébé entre l’âge de 18 et 24 mois avec des mots d’adultes permettrait d’améliorer son quotient intellectuel et sa capacité à communiquer 10 ans plus tard, montre une étude américaine.
Pour analyser les effets de la parole chez les bébés, une équipe de chercheurs de plusieurs universités américaines a enregistré, pendant six mois, tous les mots prononcés dans les domiciles de 146 familles avec un bébé.
Ces paroles, analysées à l’aide d’un logiciel, ont permis de calculer le nombre de conversations entre les parents et leurs enfants.
Puis, des années plus tard, les chercheurs ont fait passer des tests de langage et cognitifs aux enfants âgés de 9 à 14 ans.
Le quotient intellectuel, la compréhension verbale et le vocabulaire des enfants ont notamment été mesurés.
En analysant les résultats, les chercheurs ont noté une corrélation entre le nombre de conversations enregistrées alors que les bébés avaient entre 18 et 24 mois et les résultats des tests des enfants.
Ces résultats étaient de 14 à 27 % plus élevés, selon les tests, pour les enfants les plus exposés à la parole de leurs parents.
AMÉLIORATION
Les chercheurs ont aussi remarqué une légère amélioration aux tests pour les bébés de 2 à 17 mois et ceux de 25 mois et plus, mais celle-ci n’était pas statistiquement significative.
Les auteurs de l’étude estiment donc que ces données appuient l’hypothèse selon laquelle interagir et parler avec son bébé, particulièrement durant la période de développement de 18 à 24 mois, favorise son développement cognitif et langagier.
PROGRAMMES D’INTERVENTION
« Avec ces découvertes, nous soulignons l’importance d’implanter des programmes d’intervention rapidement [dans la vie du bébé] pour aider les parents à créer un environnement d’apprentissage du langage à la maison », ont écrit les chercheurs en guise de conclusion à leur étude, parue sur le site de l’American Academy of Pediatrics, la semaine dernière.