Le projet de taxer les fournisseurs étrangers sur le web louangé
AGENCE QMI | Le Conseil québécois du commerce de détail (CQCD) a applaudi l’engagement de Philippe Couillard d’imposer une taxe aux fournisseurs étrangers qui vendent des biens au Québec par internet si le Parti libéral est reporté au pouvoir le 1er octobre prochain.
Le chef libéral sortant a proposé hier un système de commerce au détail plus équilibré entre les fournisseurs locaux et étrangers.
RÉCLAMÉ DEPUIS LONGTEMPS
« Nous réclamions depuis plusieurs années l’intervention du gouvernement pour mettre fin à l’iniquité et la concurrence défavorable des entreprises étrangères envers les entreprises d’ici », a indiqué Léopold Turgeon, président-directeur général du CQCD, par voie de communiqué.
« Les engagements pris aujourd’hui sont un pas dans la bonne direction et contribueront à rétablir l’équité fiscale et à soutenir le développement de nos commerces. La demande est fort simple d’avoir les mêmes règles du jeu pour tous », a-t-il ajouté.
Le CQCD dénonce en effet que les entreprises étrangères qui vendent des produits au Québec ne soient pas soumises à la TVQ au même titre que les entreprises locales.
NOUVEAU SYSTÈME
Selon le plan proposé par M. Couillard, les entreprises étrangères qui font des affaires dans la province seront inscrites à Revenu Québec.
Cela permettra à l’organisme provincial de prélever directement la taxe sur leurs ventes.
Les entreprises qui ne se soumettront pas aux nouvelles règles verront leurs colis interceptés aux douanes canadiennes.
Les paquets seront retenus par Postes Canada et le consommateur devra se déplacer pour payer la taxe sans quoi le colis sera retourné à l’expéditeur.
« En obligeant ces dernières à s’enregistrer auprès de Revenu Québec, une revendication de longue date des détaillants québécois, le gouvernement démontre une volonté de s’attaquer au problème. En ce sens, les démarches proposées ainsi que la pression mise sur le gouvernement fédéral d’emboîter le pas sont saluées par le CQCD », a ajouté l’organisme.