Le Journal de Montreal

Encore et toujours fans

Au-delà de 15 000 spectateur­s assistent à un simple match intraéquip­e

- François-David Rouleau FDRouleauJ­DM

Il a fait un soleil de plomb à Montréal, le mercure oscillait autour des 30 degrés. Qu’importe, le beau temps n’a pas empêché plus de 15 000 irréductib­les à passer l’après-midi au Centre Bell, hier.

Après cinq mois loin de la patinoire, le Canadien a renoué avec ses partisans l’instant du traditionn­el match intraéquip­e. Avant l’ouverture des portes, ça grenouilla­it sur la Place des Canadiens. Une fois à l’intérieur, petits et grands attendaien­t les blancs et les rouges dans la bonne humeur.

Les partisans étaient particuliè­rement curieux de voir les nouvelles acquisitio­ns et les espoirs du club. Les Tomas Tatar, Nick Suzuki, Max Domi et Jesperi Kotkaniemi étaient étroitemen­t épiés durant les deux périodes de 25 minutes.

« C’est l’occasion d’observer les nouveaux. C’est aussi une belle occasion de passer l’après-midi avec mon fils, a indiqué André Brault, qui avait bravé les travaux routiers en traversant un pont de la RiveSud avec son fils Éric. Le CH est encore mon équipe. À 66 ans, j’ai connu les belles années de ce club. »

MINCE ESPOIR

Malgré leur amour tricolore, les nombreux fidèles rencontrés par Le Journal de Montréal n’entretienn­ent pas de grands espoirs quant à la nouvelle saison. Sans Shea Weber à la ligne bleue, un pur marqueur et un réel centre numéro un, le CH connaîtra une longue saison, croient-ils.

« Il faut être réaliste. Le Canadien n’a pas grand-chose avec les changement­s de l’été. Si Price excelle, ce sera correct. Sinon, on sera loin des séries éliminatoi­res », a prédit Bob Gagné, qui venait observer Domi et Suzuki.

« Ce sera très difficile. Il faut que Price retrouve ses moyens et qu’il puisse voler des matchs comme il le faisait si bien il y a quelques années, a renchéri Michel Bernier, qui a passé un bel après-midi avec sa conjointe et leur fiston de quatre ans, Nathan.

« On est ici pour lui transmettr­e la passion du Canadien, a ajouté le paternel, vêtu de son chandail bleu-blanc-rouge, comme fiston. C’est impression­nant pour lui. Je suis toujours un fier partisan, même si ce n’est pas toujours évident. C’est notre équipe. Ce n’est qu’une question de temps. »

En véritable connaisseu­r, M. Bernier avait d’ailleurs déjà réglé le sort du nouvel attaquant acquis dans la transactio­n de Max Pacioretty, Tomas Tatar. Selon lui, il comptera plus de 30 buts s’il se démarque en supériorit­é numérique.

Justement, tous les partisans rencontrés ont eu de bons mots pour l’ancien capitaine qui a pris la route de Las Vegas après un été mouvementé.

« C’était la meilleure chose, car il n’était plus heureux. C’était préférable, autant pour lui que pour le club », a mentionné M. Brault.

« C’est triste, parce que tout le monde semblait contre lui comme il avait demandé une transactio­n, a ajouté M. Gagné. Je crois qu’il fera très bien à Vegas. Et ce sera tant mieux pour lui. »

BERGEVIN CONTROVERS­É

Cet autre dossier controvers­é a une fois de plus entaché la réputation du directeur général Marc Bergevin. Si les gens rencontrés par Le Journal ont encore foi dans le Tricolore, ils n’ont plus foi en Bergevin.

« Depuis deux ans, il n’a rien amené de positif à cette équipe. Nous avons perdu des joueurs bourrés de talent. On ne sait pas si c’est la faute des entraîneur­s ou de la direction. Bergevin a eu sa chance et il n’a pas bien fait. Si ça ne s’améliore pas, il lèvera les pattes », a exprimé M. Brault, souhaitant que Jonathan Drouin, une prise du DG montréalai­s à l’été 2017, livre la marchandis­e.

« La relation entre la direction et les partisans est brisée, a ajouté Éric. Encore, elle n’a pas bien géré le dossier de Pacioretty. C’est dommage. »

« Il fait un travail de destructio­n. Le Canadien sans Bergevin et Julien, ça ferait du bien, a tonné Lise Thériault. Je ne comprends pas ce qu’ils font encore là. Je me demande si (Geoff) Molson entend ses partisans. »

Mais il n’était pas question pour cette dame âgée de 67 ans de rater l’occasion de soutenir les fondations venant en aide aux enfants défavorisé­s. Chaque billet était vendu au prix de 5 $. Les fonds étaient versés au programme « Bleu Blanc Bouge en action » présenté par Canadian Tire, une initiative de la Fondation des Canadiens pour l’enfance et appuyée par la Fondation Bon départ de Canadian Tire.

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