Un bar mis à l’amende pour avoir vendu des bières à 50 cents
TROIS-RIVIÈRES | Un bar de la Mauricie qui a offert des bières à 50 cents et des soirées où la bière était illimitée devra payer une amende pour avoir incité les clients à boire trop d’alcool.
Le bar Le Temple de Trois-Rivières a été condamné à payer 5400 $ d’amende pour avoir incité à la consommation irresponsable, selon un jugement rendu le 31 août.
Les publicités Facebook de l’établissement ont notamment attiré l’oeil de policiers. « CE JEUDI, c’est le retour aux années 50 au bar Le Temple. Une soirée où la bière est SEULEMENT 0,50 $ », a-ton pu lire sur la page de l’établissement, au sujet de la soirée du 2 novembre 2017.
Parmi les promotions fautives entre le 4 août et le 11 novembre 2017, il est question de la bière à 50 cents, mais aussi d’alcool fort blanc à 50 % de rabais et d’une soirée à la bière illimitée à laquelle « beaucoup d’étudiant(e)s sont au rendez-vous ! », pouvait-on lire sur Facebook.
ABUS
Il n’y a pas de prix minimum pour la vente de bière dans les bars, mais il ne doit pas inciter à l’abus et les rabais ne peuvent pas être publicisés, selon les règles de la Régie des alcools, des courses et des jeux.
Il était donc illégal pour le bar Le Temple de Trois-Rivières d’offrir exceptionnellement la bière à 50 cents et d’en faire la publicité sur Facebook, comme cela a été le cas le 2 novembre 2017.
L’administrateur du bar, Guy Lambert, a reconnu devant la Régie ne pas avoir respecté les règles. Les deux parties se sont entendues pour une amende de 5400 $ plutôt qu’une suspension des permis d’alcool.
RÉCIDIVE
Le Temple avait déjà été sanctionné en avril 2015, encore pour avoir offert de la bière à 0,50 $ et avoir proposé des soirées où la bière et les drinks étaient illimités.
Les permis de bar avaient été suspendus trois jours pour incitation à la consommation irresponsable et pour d’autres manquements, dont des étiquettes imprécises ou manquantes sur les bouteilles.
Guy Lambert avait signé à ce moment un engagement volontaire dans lequel il s’obligeait à respecter la loi.
PHOTO COURTOISIE, RACJ