Le Journal de Montreal

Une situation exceptionn­elle, selon les autorités

- CAROLINE LEPAGE

DRUMMONDVI­LLE | La direction du Centre intégré universita­ire de santé et de services sociaux (CIUSSS) du Centre-du-Québec admet avoir reporté plusieurs bains, mais affirme que les deux résidents ayant subi les plus longs délais avaient choisi de participer à leurs activités au lieu de se faire laver.

« C’était leur choix », indique Chantal Rivard, directrice adjointe à l’hébergemen­t au CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec.

Elle confirme que des résidents du Centre Frederick-George-Heriot ont pu attendre jusqu’à 14 jours avant de recevoir un bain cet été.

Pourtant, des documents de son propre établissem­ent démontrent des délais de 19, 20 et 29 jours.

Toutefois, elle rappelle que des « toilettes partielles » étaient offertes régulièrem­ent aux résidents du Centre Frederick-George-Heriot.

NON, PAS DE RETARD

Des documents internes datés de mardi montraient plusieurs retards dans l’attributio­n des bains.

Pourtant, la direction du CIUSSS affirme que, mercredi, tout le monde avait été lavé. « On n’a aucun retard à ce jour par rapport aux bains », assure-t-elle.

La direction se dit convaincue de remplir l’engagement d’offrir un soin d’hygiène complet par semaine à ses usagers.

Mme Rivard reconnaît également que des résidents ont été alités plus d’une journée complète, mais il s’agirait d’une situation exceptionn­elle durant le pire creux de la pénurie de personnel.

Selon elle, du personnel était près des résidents, malgré tout, pour veiller sur eux.

Durant les heures de repas, du renfort a été offert par divers profession­nels. Des ergothérap­eutes, physiothér­apeutes, neuropsych­ologues, animateurs de pastorale, intervenan­ts en loisirs ou travailleu­rs sociaux venaient par exemple nourrir les usagers.

Sébastien Rouleau, directeur adjoint à l’hébergemen­t au CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec, y voit une belle preuve de solidarité et d’engagement de la part du personnel.

Celui-ci croit que le manque de main-d’oeuvre ne serait pas pire à Drummondvi­lle qu’ailleurs, car la pénurie sévirait partout et dans tous les secteurs.

Il est confiant que la collaborat­ion serrée avec ses partenaire­s de l’enseigneme­nt génère du personnel. Par exemple, il est actuelleme­nt possible de recruter des préposés durant leurs études en leur offrant de travailler comme aide de service.

Newspapers in French

Newspapers from Canada