Manon Massé varlope les gens d’affaires
Invitée pour la première fois à s’adresser à la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, Manon Massé a critiqué les salaires des hauts dirigeants d’entreprise devant une salle remplie de gens d’affaires.
« Indécence », « décadence », « enracinement des inégalités ». Manon Massé n’a pas enrobé son discours hier lors d’une causerie avec Michel Leblanc, président de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain. Il s’agissait d’un « moment historique » pour Mme Massé, car pour la première fois, les membres de la Chambre ont demandé à entendre la chef de QS.
Depuis des années, le député Amir Khadir reprochait à la Chambre d’ignorer QS tout en invitant les autres partis, a avoué M. Leblanc en rigolant.
« CLAUSE BOMBARDIER »
Manon Massé en a profité pour annoncer le plan de son parti pour les grandes entreprises qui solliciteraient du financement de l’État, baptisée « clause Bombardier ». Un gouvernement solidaire continuerait de subventionner une compagnie à condition d’examiner la plus haute rémunération de ses cadres et le salaire le plus bas de ses employés. Le ratio maximum serait de 1 pour 30 au privé et de 1 pour 10 au public, a-t-elle expliqué.
Les entreprises qui ne demandent pas d’argent de l’État ne seraient toutefois pas touchées et pourraient continuer comme avant, « no problemo », a-t-elle assuré.
Reste que les taux d’imposition des plus riches seraient revus et le salaire minimum augmenté à 15 $ de l’heure.