Le Journal de Montreal

Manon Massé varlope les gens d’affaires

- DOMINIQUE SCALI

Invitée pour la première fois à s’adresser à la Chambre de commerce du Montréal métropolit­ain, Manon Massé a critiqué les salaires des hauts dirigeants d’entreprise devant une salle remplie de gens d’affaires.

« Indécence », « décadence », « enracineme­nt des inégalités ». Manon Massé n’a pas enrobé son discours hier lors d’une causerie avec Michel Leblanc, président de la Chambre de commerce du Montréal métropolit­ain. Il s’agissait d’un « moment historique » pour Mme Massé, car pour la première fois, les membres de la Chambre ont demandé à entendre la chef de QS.

Depuis des années, le député Amir Khadir reprochait à la Chambre d’ignorer QS tout en invitant les autres partis, a avoué M. Leblanc en rigolant.

« CLAUSE BOMBARDIER »

Manon Massé en a profité pour annoncer le plan de son parti pour les grandes entreprise­s qui solliciter­aient du financemen­t de l’État, baptisée « clause Bombardier ». Un gouverneme­nt solidaire continuera­it de subvention­ner une compagnie à condition d’examiner la plus haute rémunérati­on de ses cadres et le salaire le plus bas de ses employés. Le ratio maximum serait de 1 pour 30 au privé et de 1 pour 10 au public, a-t-elle expliqué.

Les entreprise­s qui ne demandent pas d’argent de l’État ne seraient toutefois pas touchées et pourraient continuer comme avant, « no problemo », a-t-elle assuré.

Reste que les taux d’imposition des plus riches seraient revus et le salaire minimum augmenté à 15 $ de l’heure.

 ?? DOMINIQUE SCALI ?? Manon Massé, de Québec Solidaire, était invitée par la Chambre de commerce.PHOTO
DOMINIQUE SCALI Manon Massé, de Québec Solidaire, était invitée par la Chambre de commerce.PHOTO

Newspapers in French

Newspapers from Canada