Le Journal de Montreal

Forcés de se battre pour se faire soigner

Québec traîne la patte en matière de maladie de Lyme

- DENIS THERRIAULT

Alors que se termine une autre saison où la maladie de Lyme gagne du terrain, ceux qui en souffrent au Québec doivent toujours se battre pour avoir un diagnostic, pour se faire soigner.

Plusieurs n’ont d’autres choix que d’aller aux États-Unis ou en Europe pour consulter des médecins à grands frais parce qu’incapables d’avoir de l’aide ici.

Cette semaine à l’émission J.E., des victimes de Lyme témoignent de la souffrance causée par cette terrible maladie, d’erreurs de diagnostic à répétition, alors qu’elles voient leur état s’aggraver.

SUICIDE

Une souffrance qui a poussé Alexandre Lapointe à mettre fin à ses jours, affirme sa mère, Carole Leclerc. Il était convaincu que la maladie de Lyme était responsabl­e de ses souffrance­s. Sa mère dit qu’il a vu de nombreux médecins qui refusaient d’envisager cette possibilit­é.

Incapable de travailler en raison des symptômes, il n’avait pas les milliers de dollars requis pour aller chercher un diagnostic et un traitement aux États-Unis.

« JUSQU’À SES LIMITES »

Le rapport du coroner obtenu en exclusivit­é par l’émission J.E. rapporte qu’une analyse en laboratoir­e confirme que M. Lapointe était porteur d’une infection à la bactérie Borrelia, qui est une souche de la maladie de Lyme.

« J’ai poussé la machine jusqu’à ses limites », a indiqué le jeune homme de 27 ans dans la dernière lettre qu’il a rédigée. « Alexandre avait raison, et je n’ai jamais douté de lui », a conclu sa mère après avoir pris connaissan­ce du rapport.

Amir Khadir, médecin spécialist­e en infectiolo­gie, estime que « le corps médical a de la misère à suivre » dans le dossier de la maladie de Lyme au Québec.

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ALEXANDRE LAPOINTE Décédé

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