Maclean’s vante la musique québécoise
La musique québécoise francophone vient de se dénicher un allié inattendu : le magazine Maclean’s.
Davantage reconnu pour son « Quebec bashing » après avoir désigné le Québec comme la province la plus corrompue au pays, en 2010, puis publié une lettre ouverte controversée présentant les Québécois comme une « société pathologiquement aliénée », l’année dernière, le périodique canadien lance maintenant des fleurs à nos musiciens dans un reportage publié mardi.
« La musique québécoise n’est pas marginalisée, ce sont les Canadiens anglais qui passent à côté », titre Maclean’s.
« On sent de plus en plus que le public et les artistes anglophones se privent d’une des offres musicales les plus riches au pays, une offre inspirante au moment où la musique canadienne ne cesse d’évoluer », écrit le journaliste Luke Oppenhof.
PRÊTER L’OREILLE
Ce dernier chante notamment les louanges de la nouvelle sensation québécoise, Hubert Lenoir, le qualifiant même de meilleur artiste de scène (best performer) canadien du moment.
Sa flamboyante performance de lundi à la soirée gala du prix Polaris, où son premier effort solo Darlène était le seul finaliste francophone pour le titre de meilleur album canadien de l’année, pourrait même marquer la fin de la sous-représentation chronique de la musique francophone en dehors des frontières du Québec, va jusqu’à écrire Oppenhof, qui souligne aussi le succès des Éric Lapointe, Richard Séguin et d’une nouvelle génération d’artistes québécois qui chantent dans les deux langues officielles.
« Un son vraiment intéressant est apparu. C’est maintenant aux anglophones du Canada de prêter l’oreille. »