L’Hotel dansant du Cirque Éloize
Cette nouvelle création s’appuie sur l’electro swing
Oubliez séjours ennuyeux, atmosphère déprimante, lieux sombres et poussiéreux ; Hotel, la 15e création du Cirque Éloize, est tout le contraire.
Grâce à un avant-goût rythmé, rempli de promesses et de prouesses, il a été possible de découvrir que la troupe circassienne québécoise s’apprête à convier les spectateurs à un univers festif et dansant.
Après le dépaysement musical country de Saloon, le compositeur Éloi Painchaud et les artistes du Cirque Éloize ouvriront, en novembre, les portes de leur Hotel, un lieu riche de rencontres qu’on pourrait très bien situé en 1920, aujourd’hui ou dans le futur.
Afin d’enrober le spectacle, celui qui agit également à titre de directeur musical s’est laissé porter par l’electro swing.
« Ça m’a complètement sorti de mes broussailles, reconnaît Éloi Painchaud. Je suis allé faire un voyage à Londres, l’année passée. Je suis allé dans des bars incroyables avec des DJ qui reprenaient des “tounes” connues et faisaient des “mashups” électro capotés. Je me suis dit “j’ai envie d’amener cette façon d’aborder la musique dans Hotel”. »
Afin de garnir ce paysage sonore, il a retenu les services de Sabrina Halde, la chanteuse du groupe Groenland.
Dans l’Hotel, la jeune femme entretient « un rapport privilégié avec le public par la parole parce que c’est la seule qui a constamment un micro. Elle réagit à la performance circassienne », précise le metteur en scène, Emmanuel Guillaume.
« Au départ, mon personnage était une femme qui allait se marier, qui attendait son fiancé, mais qui n’est jamais arrivé... Je suis restée dans l’hôtel, détaille Sabrina Halde. On est resté avec ce thème-là ; je ne suis pas une mariée, je suis une espèce de fantôme qui vit là depuis toujours. »
MOMENTS VOLÉS
Pour Emmanuel Guillaume, ce destin inventé et les multiples scènes qui se jouent devant ses yeux lorsqu’il met les pieds à l’hôtel ont une forte résonance.
« Il faut que je lise les gens, toutes les histoires qui se passent, que je regarde les silhouettes, que je m’imagine des histoires. C’est ce qu’on a essayé de mettre dans le spectacle, ces moments de vie un peu volés. »
Différents et émotifs, ces moments ont tous un côté réjouissant. « Ceux qui pourraient nous tirer vers le sombre, on ne les prend pas au sérieux, on les tourne en clins d’oeil », assure le metteur en scène.