On veut six mois pour un prédateur sexuel
Robert Perron, qui a illégalement changé de nom par la suite, connaîtra sa sentence mercredi prochain
QUÉBEC | La Couronne exige au minimum six mois d’incarcération pour le prédateur sexuel qui tente de changer de nom, Robert Perron, pour s’être placé en situation d’autorité avec des adolescentes de moins de 16 ans.
Perron a « trompé » les gens autour de lui en changeant de nom alors qu’il n’avait pas le droit de le faire et en ne divulguant pas ses antécédents à ses patrons, selon la Couronne.
L’accusé, qui se présentait sous le nom de Robert Lévesque alors qu’il était gérant d’un restaurant à Portneuf est « l’unique responsable de la situation », a ainsi plaidé la procureure Geneviève Corriveau.
Selon elle, Perron « se victimise » en critiquant le travail des médias qu’il qualifie de « crapules », mais il n’a que lui à blâmer.
« L’infraction n’aurait jamais cessé » si Le Journal n’avait pas informé le public sur sa tentative de changement de nom ainsi que sur son travail de gérant auprès de mineurs de moins de 16 ans.
« AUCUN DANGER »
Une ordonnance d’interdiction de cinq ans suivant sa peine l’empêchait de se trouver en présence de mineurs de moins de 16 ans ou d’être en situation d’autorité.
Selon Perron, il n’y avait pourtant « aucun danger » à être le patron de quatre adolescents de 14 et 15 ans ou encore d’aller porter une des adolescentes chez elle après le travail.
Sa conjointe a été informée de son passé de délinquant sexuel il y a seulement un mois, malgré une relation qui a débuté en février.
Tout au long de son témoignage, Robert Perron a eu de la difficulté à se contenir. « J’en ai ras le cul qu’on m’écoeure », a-t-il lancé avant de s’en prendre au sénateur Pierre-Hughes Boisvenu qu’il accuse d’avoir « croqué » sur lui.
Le juge a pris la décision en délibéré et reviendra mercredi prochain pour sa décision.