Un e mère pensait y laisser sa peau
Elle s’est accrochée à une poignée de porte pour ne pas être emportée par la tornade
GATINEAU | Une mère de famille de Gatineau peine à comprendre pourquoi elle est toujours vivante, elle qui a dû s’accrocher de toutes ses forces à une poignée de porte pendant que son appartement était soufflé par la tornade, hier.
Josée Pelletier, 44 ans, fait partie des nombreux sinistrés d’une tornade qui a frappé de plein fouet le secteur Mont-Bleu de Gatineau en fin de journée hier.
« J’ai eu le réflexe de courir devant ma porte d’entrée et de me tenir après. Ça a duré cinq secondes, il n’y avait plus de mur, plus de toit. Tous les débris montaient autour de moi », poursuit-elle.
ÉMOTIONS
Saine et sauve, elle était encore ébranlée en soirée alors qu’elle déambulait aux abords du périmètre de sécurité érigé par les autorités.
« Je ris, je braille, je ne sais plus. Je suis mélangée dans mes émotions », mentionnet-elle, regardant les secours s’affairer.
Elle a eu la peur de sa vie. D’autant plus qu’une fois la tornade passée, elle a immédiatement songé à sa fille de 20 ans qui venait tout juste de quitter l’appartement.
« J’avais assez peur qu’elle ait levé dans la tornade », s’exclame la mère qui a réussi à joindre sa fille par téléphone un peu plus tard.
DÉVASTATION
Mme Pelletier, comme plusieurs de ses voisins, a tout perdu.
Tout le contenu de son appartement s’est envolé et sa voiture a été écrasée par des débris, explique-t-elle. Au moins, elle est assurée.
« Je ne peux pas croire que je n’ai plus rien. Je venais de déménager en appartement, ça faisait trois mois. Je venais de m’acheter 10 000 $ de meubles. J’ai plus rien, soupire-t-elle. Je ne suis pas quelqu’un de matérialiste, c’est juste que là, j’étais fière. Pour une fois, je m’achetais mes choses moi-même dans la vie. »
On a entendu l’alerte la radio et quelques minutes plus tard, on était dedans. On s’est réfugiés dans le sous-sol d’une maison en face », affirme Gloria Chacon-Viella, dont la voiture a été écrasée par une toiture.
«j’ai Je me suis mis à genou et prié. Ça a passé vite et ça a fait mal. Tout a arraché en disant peanut », raconte M. Émond, qui a préféré ne pas donner son prénom lorsque croisé aux abords du périmètre de sécurité.
On invite les gens s’héberger entre eux, à travers leur réseau d’amis et de famille, pour aider les évacués et les sinistrés », demande le maire de Gatineau Maxime Pedneaud-Jobin. Un appel entendu par ses concitoyens, comme a pu le constater Le Journal.