Le Journal de Montreal

Masseur qui est accusé d’agressions remis en liberté

Son avocat a réussi à convaincre un juge à sa deuxième tentative

- CLAUDIA BERTHIAUME

Le massothéra­peute de Saint-Jérôme accusé d’agression sexuelle sur une vingtaine de clientes a été remis en liberté hier. Il devra toutefois se trouver un nouvel emploi.

Jean-François Morrison a finalement obtenu la permission de retourner chez lui dans l’attente de son procès, mais il ne pourra plus masser personne.

L’homme de 37 ans avait d’abord été arrêté en avril dernier, à la suite de trois plaintes d’agression sexuelle.

Il avait pu recouvrer sa liberté brièvement, jusqu’à ce qu’une avalanche de nouvelles plaintes s’ajoute à son dossier grandement médiatisé.

On comptait alors 26 victimes présumées, dont une ado de 16 ans.

Les faits s’échelonner­aient de l’été 2015 au printemps 2018.

Détenu depuis quatre mois, il avait échoué lors de sa première tentative d’être libéré sous conditions.

Hier, le juge Jean Sirois a finalement donné raison à l’avocat de la défense, Me Pierre Gauthier.

DES ACCUSATION­S EN MOINS

Le magistrat présidait l’enquête préliminai­re du massothéra­peute depuis le début de la semaine, au palais de justice de Saint-Jérôme.

Il a eu l’occasion d’entendre plusieurs témoins, dont certaines victimes présumées.

Une ordonnance de non-publicatio­n nous interdit toutefois de rapporter leurs propos.

Au terme de la procédure, deux accusation­s visant Morrison sont tombées, portant maintenant le nombre de plaignante­s à 24.

Le juge Sirois a estimé que les conditions sévères qu’il a imposées au trentenair­e ne mineraient pas la confiance du public en l’administra­tion de la justice.

Jean-François Morrison devra demeurer dans son condo de Saint-Jérôme 24 heures sur 24. Une série d’exceptions a toutefois été prévue.

L’homme de 37 ans pourra notamment quitter son domicile pour se chercher un nouvel emploi, pour suivre une thérapie relativeme­nt à un problème de drogue ou de nature sexuelle ou encore pour participer à des essais cliniques.

Il lui sera néanmoins interdit d’exercer la massothéra­pie ou toute autre thérapie pour laquelle il aurait un diplôme.

FINI FACEBOOK

Morrison ne pourra d’ailleurs recevoir aucune femme chez lui, à moins que sa conjointe soit présente.

Le juge a également interdit à l’accusé d’utiliser les réseaux sociaux et de consommer toute drogue.

Enfin, pour garantir le respect de ces conditions, Morrison devra débourser la somme de 50 000 $ dès qu’il touchera un héritage dont il attend actuelleme­nt le versement.

Sa conjointe s’est aussi engagée pour la somme de 2000 $.

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PHOTO D’ARCHIVES Jean-François Morrison devra respecter bon nombre de conditions s’il veut conserver sa liberté.

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