Des ventes déjà bloquées par le fédéral
Le fédéral a déjà bloqué par le passé une prise de contrôle étrangère d’une entreprise canadienne, et ce, même si le conseil d’administration (CA) de l’entreprise avait dit oui.
C’est d’ailleurs arrivé en mai dernier. Une entreprise chinoise (CCC International Holding) voulait mettre la main sur la montréalaise Aecon pour la somme de 1,5 milliard $.
La transaction avait pourtant été avalisée par les membres du CA et de la haute direction d’Aecon.
Or, le fédéral a refusé cette transaction en tenant compte des inquiétudes en matière de sécurité nationale. Ottawa a jugé que la transaction n’était pas à l’avantage du Canada.
Aecon est un gros joueur dans le secteur de la construction d’infrastructures nucléaires.
Aecon est aussi un important constructeur de réseaux de télécommunications canadiens comme ceux employés par les grandes compagnies de téléphonie cellulaire (Bell, Telus, Vidéotron, etc.).
LE CAS POTASH
Aecon participe également à la construction du Réseau express métropolitain (REM) de la Caisse de dépôt.
En 2010, le fédéral a aussi bloqué une transaction impliquant le plus important producteur de potasse au pays, PotashCorp de la Saskatchewan.
La multinationale anglo-australienne BHP-Billiton offrait 40 milliards $ pour Potash. Le CA et la haute direction de PotashCorp avaient voté contre la proposition de BHP-Billiton.
Le fédéral est intervenu avant que les actionnaires de Potash se prononcent sur l’offre.
À cette époque, il s’agissait seulement du deuxième blocage d’une vente d’une entreprise canadienne à des intérêts étrangers par Ottawa en 25 ans.
En mai 2008, le fédéral avait dit non à la proposition d’achat de la MacDonald Dettwiler and Associates (MDA) de Vancouver par l’américaine Alliant Techsystems. MDA était propriétaire des satellites Radarsat et du Canadarm.