ÉTAPE CRUCIALE À LOUDON
Une lutte à terminer entre Dumoulin et Tagliani en NASCAR Pinty’s
LOUDON | L’avant-dernière étape de la saison pourrait être déterminante pour la course au titre que se livrent les plus sérieux prétendants dans la Série NASCAR Pinty’s.
Louis-Philippe Dumoulin et Alexandre Tagliani sont en effet engagés dans le sprint final pour succéder à Alex Labbé, couronné l’an dernier.
Les deux pilotes québécois ne sont départagés que par cinq points au tableau avec deux épreuves à disputer, dont celle qui sera présentée aujourd’hui à Loudon, au New Hampshire. Meneur au tableau depuis sa victoire à Edmonton lors de la septième manche, Dumoulin s’était même forgé une avance de 19 points après l’épreuve à Antigonish (9e étape), en Nouvelle-Écosse.
Mais c’était avant d’apercevoir Tagliani, vainqueur à Mosport et second à Saint-Eustache, fondre dans ses rétroviseurs.
UN MOMENT TOURNANT ?
La course très animée à Saint-Eustache il y a deux semaines a fait très mal à Dumoulin. Alors qu’une place sur le podium était dans sa mire, un accrochage (qui l’a relégué à la 10e place à l’arrivée) l’impliquant avec Tagliani et Kevin Lacroix a été lourd de conséquences.
« La poussière est retombée, d’accord, a raconté Dumoulin, mais j’ai encore sur le coeur le comportement de certains pilotes que je ne souhaite pas nommer. Mais vous savez lesquels.
Moi j’ai appris à gagner de la bonne façon, sans avoir à éliminer intentionnellement des adversaires. Ce qui s’est passé à Saint-Eustache n’aurait pas dû être toléré… »
Si jamais Dumoulin est battu en baisser de rideau, il n’hésitera pas à dire que l’escale de Saint-Eustache aura été un moment décisif. « Mais, je ne veux pas penser au pire scénario, affirme-t-il avec raison. Je suis le meneur au championnat et entends bien le rester jusqu’à la fin.
La bonne nouvelle, c’est que la tenue de ma voiture s’est nettement améliorée en qualifications ici à Loudon, par rapport aux essais libres en matinée, où, vraiment, on traînait de la patte.
Il faudra adopter une stratégie fructueuse pour espérer un bon résultat, a-t-il poursuivi, mais j’ai pleinement confiance en mon équipe qui m’a déjà procuré trois victoires en 2018. »
Le pilote défendant les couleurs de WeatherTech, qui vise un deuxième titre dans la série après celui qu’il a acquis en 2014, s’élancera de la huitième position aujourd’hui après avoir parcouru le circuit en 32,236 secondes hier.
DE MINCES ESPOIRS
Cole Powell et D.J. Kennington sont les deux seuls autres pilotes à entretenir des espoirs de conquérir le championnat, mais ils accusent respectivement 24 et 28 points d’écart sur Dumoulin.
Si la mission s’annonce donc très lourde pour les deux pilotes ontariens, ils ont de toute évidence confirmé hier leur intention de réduire les écarts après leurs prestations en qualifications.
Powell a réalisé la position de tête en bouclant le circuit de Loudon en 31,860 secondes, pour devancer Kevin Lacroix (31,903 s), le meilleur des huit Québécois engagés à Loudon. Kennington (31,955 s), lui, a obtenu le troisième chrono le plus rapide.
Tagliani (31,976 s), Andrew Ranger (32,035 s), Marc-Antoine Camirand (32,050 s) et Donald Theetge (32,190) ont suivi dans l’ordre.
Le contingent québécois est complété par Jean-François Dumoulin, auteur du 15e meilleur temps (33,367 s), et Martin Côté (38,135 s), dernier parmi les 17 engagés.
PAS D’ARRÊT PRÉVU
Cette première course à Loudon sera d’une distance de 100 tours (départ donné vers midi quinze), et ce, sans interruption obligatoire pour un changement de pneus et le ravitaillement en carburant.
Ce qui ne veut pas dire toutefois qu’aucun drapeau jaune ne viendra ralentir le peloton. Mais avec seulement 17 voitures sur un tracé d’un mille, on ne s’attend vraiment pas à voir autant d’action (lire des accrochages) comme à Saint-Eustache.
Mais bon, pour le spectacle, on souhaite l’intervention de la voiture de sécurité.
À moins que les dirigeants de la série provoquent au moins un drapeau jaune, ne serait-ce que pour un petit débris qui jonche la piste. Histoire de pimenter les débats, surtout en fin de course.