Le Journal de Montreal

L’arrivée d’Éric Bédard a tout changé

- ALAIN BERGERON

Samuel Girard a appris comme tout le monde le 1er août qu’Éric Bédard devenait le nouvel entraîneur de l’équipe canadienne masculine. Le 2 août, il avait déjà retrouvé la motivation pour relancer sa carrière !

« Quand Éric est arrivé, avec l’envie et l’engouement qu’il avait, juste ça, ça a pris une pratique. Il nous a rentrés dedans, on a eu mal aux jambes, on était brûlés. Je me suis dit : OK, c’est pour ça que j’aime le patin. C’est juste le petit “kick” qui me manquait pour me dire que je voulais continuer encore. Let’s go, on part pour encore quatre ans, on va travailler ensemble et on va être encore meilleurs. Ça a été vraiment le déclic », raconte le patineur originaire de Ferland-etBoilleau avec son verbe authentiqu­e.

LE SUCCÈS MODESTE

En succédant à Derrick Campbell, parti diriger l’équipe masculine de Chine après 12 ans avec le Canada, Bédard hérite d’un combo reconnu à l’internatio­nale en Girard et le vétéran Charles Hamelin. S’il connaît l’aîné pour avoir été son coéquipier aux Jeux de Turin en 2006, il a découvert une naïveté dans le dauphin.

« Il a besoin encore de confiance en soi. À la limite, je dirais même qu’il ne sait pas encore à quel point il est bon. Même s’il est champion olympique et sur le podium régulièrem­ent, je veux l’amener à croire en lui », projette Bédard.

« Je ne suis pas quelqu’un qui va toujours ramener que je suis champion olympique, affirme Girard. Je ne prends pas ça pour acquis. Un bon exemple est survenu après les Jeux. J’ai été champion olympique au 1000 m, puis, trois semaines plus tard, j’ai fini 10e aux championna­ts du monde. Il n’y a rien d’acquis. »

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