TROIS INGRÉDIENTS, UN TRIO
Tatar, Danault et Gallagher sont déjà en mode saison
Rapidité, fougue, travail. Voilà les trois aspects sur lesquels Claude Julien souhaite baser son système de jeu. En jumelant Tomas Tatar, Philip Danault et Brendan Gallagher, l’entraîneur du Canadien pourrait avoir réussi à réunir ces trois facettes au sein d’une même unité.
Employés sur le même trio depuis le début du camp d’entraînement, les trois joueurs ont démontré leur efficacité tant face aux Devils que contre les Capitals.
Bon, les premiers se sont présentés à Montréal avec la deuxième moitié d’une équipe, alors qu’Ovechkin et ses coéquipiers semblaient encore en lendemain de brosse, trois mois après leur conquête de la coupe Stanley.
N’empêche, ce qu’ils démontrent est rassurant.
DU PLAISIR
Advenant le cas où la suspension à Max Domi ralentit l’installation d’une complicité entre Jonathan Drouin et lui, Julien pourra se rabattre sur la fiabilité de cette autre unité.
« C’est un trio sur lequel il est plaisant de jouer. Tout le monde travaille fort. On se parle beaucoup. On a du fun. C’est certain qu’on a joué seulement deux matchs ensemble. Il y a encore place à amélioration et nous allons travailler en ce sens », a souligné Gallagher.
CRÉER SON ESPACE
Même la cohésion semble déjà au rendez-vous. Le relais de Danault à Gallagher sur le but de ce dernier et la bombe de Tatar, également à l’endroit de Gallagher, sur le but de Lehkonen, l’ont démontré.
Selon Danault, la facilité avec laquelle cette cohésion s’est installée relève du niveau d’intensité de ses compagnons de trio et lui.
« Travailler fort nous permet de prendre de la vitesse. Après, les habiletés embarquent. En arrivant rapidement en zone adverse, on fait reculer les défenseurs. Ça nous permet de ralentir le jeu et de nous créer de l’espace », a expliqué l’attaquant québécois.
On ignore ce que Tatar vaut sur ce plan. Toutefois, on sait que de ce côté, Gallagher et Danault sont des valeurs sûres. Comptez sur eux pour l’amener dans leur sillage.
« Quand tu travailles fort, de bonnes choses surviennent. C’est le cas pour nous. On a souvent été en possession de la rondelle au cours de ces deux matchs, ce qui fait en sorte qu’on n’a pas trop eu besoin de se défendre », a expliqué Gallagher.
« L’échec avant devrait être une grosse partie de nos succès, a ajouté l’Albertain. Appliquer de la pression sur l’adversaire et réduire son temps et son espace permet habituellement de connaître du succès. »
C’est exactement ce qui s’est produit jeudi soir. Ce qui a valu aux trois membres de ce trio les trois étoiles de la rencontre.