Le Journal de Montreal

TENDANCES, OBLIGATION­S ET SÉCURITÉ TOITS-TERRASSES

LES TOITS-TERRASSES SONT DEVENUS MONNAIE COURANTE AU SOMMET DES RÉSIDENCES. DANS LE CAS DE PROPRIÉTAI­RES DE MAISONS INDIVIDUEL­LES, ILS LEUR PROCURENT UN ESPACE DE VIE À L’EXTÉRIEUR, JOUANT SOUVENT LE RÔLE D’UNE COUR TROP PETITE OU INEXISTANT­E.

-

Chez les développeu­rs immobilier­s, les toits-terrasses apportent plutôt une valeur ajoutée à des tours d’habitation : ils permettent à la fois de se distinguer et d’adoucir la cassure auprès d’une clientèle vieillissa­nte qui délaisse la maison pour le condo. Elle abandonne la cour, mais pas nécessaire­ment la vie au grand air.

Sans parler des toits verts (ou toits végétaux), qui deviennent des oasis urbaines où l’on peut cultiver un petit jardin et où l’on se détend grâce aux îlots de fraîcheur qu’ils créent, à des endroits où il ferait normalemen­t trop chaud pour en profiter.

PLACE AUX DALLES

La forme la plus répandue de terrasse est bien entendu celle en bois. Toutefois, parce qu’il requiert un entretien fréquent, le bois pourrait bientôt céder sa place à d’autres matériaux. « Depuis deux ou trois ans, nous installons de plus en plus de terrasses en dalles de béton, de céramique ou encore de porcelaine placées sur des plots, qui consistent en fait en des socles ajustables », indique Xavier Laplace, président de Toits Vertige.

Si la céramique pèse autant que le bois, en revanche, les 25 livres au pied carré du béton nécessiten­t des précaution­s avant l’installati­on. « Une étude structural­e par un ingénieur doit être réalisée, qu’on opte pour une installati­on directe sur le toit ou pour des bacs de plantation disposés à différents endroits, précise M. Laplace. Elle indiquera la capacité portante de la toiture et de la structure de la maison. »

UN TOIT BIEN AU SEC

Il est obligatoir­e de présenter un plan détaillé du projet à sa municipali­té afin d’obtenir le permis nécessaire aux travaux. Ici, chaque ville a ses exigences. Par exemple, à Montréal, toute rambarde doit respecter un dégagement pré-déterminé du rebord des toits, de manière à ce qu’on ne l’aperçoive pas de la rue.

N’est-il pas risqué que les racines des arbres sur les toits endommagen­t celuici en poussant et en se multiplian­t? « Aucune crainte, répond Xavier Laplace. Des membranes anti-racines les empêchent de prendre trop de volume. » Même chose pour l’eau. Si vous redoutez d’arroser votre végétation, sachez que des membranes de drainage éliminent les risques sur ce plan. Par ailleurs, un toitterras­se, qu’il soit bombé ou incliné, doit comporter une pente de 1 à 5 % afin d’évacuer les eaux pluviales.

 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada