Le Journal de Montreal

Des dégâts qui seraient bien pires que le verglas de 1998 à Ottawa

Environ 170 000 des 331 000 clients d’Hydro Ottawa étaient privés d’électricit­é hier matin

- CHRISTOPHE­R NARDI

OTTAWA | Une famille d’Ottawa a vécu « l’horreur pure » quand elle a dû se réfugier sous un cadre de porte de sa maison pendant que des dizaines d’arbres et une partie de leur maison étaient arrachés de la terre.

Joseph Lafrenière nettoyait tranquille­ment sa piscine vendredi après-midi quand il a remarqué un orage qui s’approchait rapidement de sa maison de la banlieue de Dunrobin, à l’ouest d’Ottawa. Soudaineme­nt, l’orage s’est transformé en tornade devant ses yeux.

« J’ai commencé à entendre un vent d’une force que je n’avais jamais crue possible. J’ai tout lâché et j’ai couru dans ma maison en criant à ma conjointe de prendre nos deux enfants de 5 mois et 3 ans et de s’isoler sous un cadre de porte », raconte-t-il.

« En quelques secondes, ma femme et moi étions empilés sur nos enfants pendant que je voyais les arbres massifs devant chez nous être arrachés. Il y avait du bois et du métal qui volait partout autour de la maison, et une partie de notre garage a même été soulevée, poursuit le Franco-Ontarien. Une minute plus tard, c’était fini, et tout autour de nous était détruit. »

TERRAIN DÉFIGURÉ

Vendredi matin, la maison qu’il avait achetée l’année d’avant était dans un état impeccable, entourée d’une cinquantai­ne d’arbres imposants. Le soir, il ne restait que des souches, tandis que son garage était défoncé et une partie de son toit et de sa cheminée était partie au vent.

Hier dans le secteur de Dunrobin, le choc de la tornade faisait place à l’horreur face à la destructio­n. Des dizaines de maisons étaient lourdement endommagée­s ou effondrées, tandis que d’autres étaient carrément disparues. Seules des fondations témoignaie­nt du fait qu’il y avait eu une habitation là moins de 24 heures plus tôt.

« C’est impossible, c’est impossible, mais ça ne se peut pas », a lâché une résidente, qui voyait les restes de sa maison pour la première fois. Elle a préféré ne pas s’identifier au Journal.

PIRE QUE LE VERGLAS

En constatant l’ampleur des dégâts, des experts d’Environnem­ent Canada ont conclu que la tornade avait été de force 3, soit des vents de plus de 220 km/h, plutôt que de force 2, comme annoncé vendredi.

La tornade qui a traversé la région a été à ce point dévastatri­ce que les dommages aux installati­ons électrique­s sont « pires que le verglas de 1998 », a indiqué le PDG d’Hydro Ottawa. Hier matin, environ 170000 de leurs 331000 clients étaient sans courant. À 16 h 30, ce nombre avait chuté à 97500.

Les pannes étaient causées par d’importants dégâts à la station électrique de Merivale Road, dans l’ouest d’Ottawa. Selon le maire Jim Watson, il faudra plusieurs jours avant que toutes les maisons soient rebranchée­s.

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Des citoyens d’Ottawa ne pouvaient que constater les lourds dégâts au lendemain du passage de la tornade.
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Joseph Lafrenière et ce qu’il reste de sa maison et de la cinquantai­ne d’arbres sur son terrain.
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Des rangées de maisons ont été détruites ou endommagée­s sévèrement dans le à quartier l’ouest d’Ottawa. de Dunrobin,

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