Les fameux cours de sexualité à l’école
Nous sommes les heureux parents de deux enfants, une fille de six ans et un garçon de huit ans, et nous sommes largement préoccupés par les cours d’éducation sexuelle qui seront offerts à nos enfants au cours de la prochaine année scolaire. Les commentaires sur le sujet sont si multiples et variés qu’il nous est difficile de nous faire une idée sur leur valeur exacte.
De prime abord, Louise, nous osons dire que nous sommes « contre » un tel enseignement à l’école. Nous sommes convaincus que ça fait partie du devoir des parents de le faire à la maison. Chaque famille ayant sa culture d’ouverture ou de fermeture sur pareil sujet, elle a le droit de décider ce que ses enfants sont en mesure d’apprendre sur celui-ci, et à quel âge. Car vous avouerez que c’est un sujet difficile à aborder !
Comme plusieurs parents, nous nous sommes opposés au projet, mais il semble bien que notre voix n’ait pas été entendue. Le Ministère nous imposera donc un enseignement généralisé à l’échelle de la province, nonobstant les croyances religieuses et les objectifs de vie que nous avons individuellement comme famille et milieu de vie.
Il reviendra donc à nous, parents, de nous adapter à ce qu’on enseignera à nos enfants en classe, et à pallier ensuite aux désastres que cela causera dans leurs esprits encore mal formés. Je ne sais pas qui ça dérangeait que les choses en soient au point mort sur ce plan depuis quelques années, mais là, ça dérange un nombre incalculable de familles comme la nôtre qui préféreraient ne pas exposer leurs enfants aux différents maux provoqués par la sexualité déviante dans notre société.
Nous pensions mon mari et moi être capables de préserver l’innocence de nos enfants sur le sujet jusqu’à l’âge où ils seraient en mesure d’en apprendre plus, et surtout qu’ils auraient besoin d’en apprendre plus. Mais là, nous sommes acculés au pied du mur, et ça nous désole au plus haut point. Parents soucieux de préserver la naïveté de leurs enfants
Votre signature me donne une image de votre naïveté personnelle en ce qui concerne l’évolution de vos propres enfants. Préférez-vous qu’ils apprennent les réalités de la vie sexuelle via le canal de leurs camarades de classe ou encore via les sites web auxquels ils sont exposés quotidiennement, plutôt que via des gens compétents formés pour les éduquer ?
À quoi attribuez-vous la vague récente de dénonciations à caractère sexuel, sinon à l’absence de compréhension de ce que représente une agression sexuelle pour la majorité de nos concitoyens et concitoyennes ? Comme dans votre cas, « … ce ne sont pas toutes les familles qui sont enthousiastes à l’idée de voir leurs enfants entendre parler de sexe à l’école. Car pour des raisons morales et religieuses, certains parents résistent », disait le gouvernement Couillard au moment d’imposer le cours pour septembre 2018.
Je sais que pour des raisons morales ou religieuses certains parents comme vous résistent encore, mais ne pensez-vous pas que plus les enfants seront exposés dans un jeune âge à identifier ce que c’est qu’un prédateur, moins il y aura de victimes ?
Dixit le ministre Proulx : « On a aussi mis à la disposition des enseignants et des écoles la formation nécessaire au sein du ministère et on donne la possibilité d’embaucher des professionnels pour faire ce travail ». Si vous jetez un oeil sur les programmes proposés à chaque niveau scolaire, vous noterez également qu’il est étroitement adapté à l’âge de l’enfant.
Si on vous dit en tant que parents soucieux du bien-être de vos enfants que cet enseignement leur permettra « … de mieux se comprendre, d’établir des relations affectives respectueuses d’eux-mêmes et des autres, ainsi que de développer leur esprit critique, leur bon jugement et leur sens des responsabilités », est-ce que cela n’est pas suffisant pour vous convaincre de sa valeur ?
Pensée du jour On obtient le bonheur dans la mesure où on ne l’attend que de soi. – Marcel Jouhandeau