Une équipe en transition
Le Canada doit composer avec les départs de Marianne St-Gelais et Valérie Maltais
Reconstruction, renouveau ou transition, tous les termes s’emploient quand l’équipe canadienne féminine de patinage de vitesse relance un cycle olympique sans des piliers comme Marianne St-Gelais et Valérie Maltais.
Avec un noyau restant de trois athlètes qui ont participé aux Jeux de Pyeongchang, Kim Boutin, Kasandra Bradette et Jamie MacDonald, il n’y a toutefois rien d’une vente de liquidation depuis la retraite de St-Gelais et la migration de Maltais de la courte à la longue piste. Les championnats canadiens qui se terminent aujourd’hui à l’aréna Maurice-Richard pourraient conforter Frédéric Blackburn dans le potentiel de la relève qu’il a vue à l’entraînement durant l’été.
« Ce que j’aime beaucoup de mon groupe, c’est qu’elles sont ambitieuses et engagées et qu’elles sont là pour les bonnes raisons. Elles voient qu’il y a une opportunité », partageait l’entraîneur-chef de l’équipe féminine, mercredi.
À L’EUROPÉENNE
Patinage de vitesse Canada a instauré un modèle de sélection pour les coupes du monde et les championnats du monde pratiqués en Europe. Tenir les championnats canadiens ainsi en début de saison, plutôt qu’une double sélection en septembre et janvier comme auparavant, servira à identifier un pool de huit athlètes dans chacune des équipes masculine et féminine éligibles pour les six coupes du monde et les championnats mondiaux.
PROMOTION ET RELÉGATION
À la lumière des résultats en compétitions et de la progression perçue à l’entraînement durant la saison, un jeu de promotion et de relégation s’appliquera afin d’identifier les six patineurs pour chacun des grands rendez-vous internationaux.
« Tout ce qu’on souhaite, lorsque des filles prennent leur retraite, c’est que les filles qui poursuivent leur carrière soient capables de les battre pendant qu’elles sont encore là. Mais lorsqu’elles sont parties, celles qui restent doivent démontrer qu’elles sont prêtes et qu’elles performent assez bien pour qu’on les emmène à un niveau supérieur », exprime Blackburn.
KIM BOUTIN EN RETRAIT
La première des quatre années d’un cycle olympique offre la latitude pour recharger certaines piles. C’est le cas pour la nouvelle révélation de l’équipe canadienne, Kim Boutin, qui a fait l’impasse sur ces championnats canadiens.
Un mois après le début de l’entraînement, au printemps dernier, « on a préféré la sortir et bien la reposer », rapporte l’entraîneur. « On s’est aperçu qu’elle avait encore de la fatigue résiduelle après les Jeux. »
Maintenant de retour à l’entraînement, il a été convenu que la triple médaillée des Jeux olympiques sera exemptée des deux premières coupes du monde de la saison, à Calgary et Salt Lake City, au mois de novembre.
Rien n’est fixé pour les deux suivantes, en décembre, mais il est acquis qu’elle participera aux championnats du monde, au mois de mars en Bulgarie, pour lesquels elle s’est déjà prévalue d’un laissez-passer.
« C’est comme si Sidney Crosby se blessait, qu’il ne jouait pas durant six mois, puis qu’on lui disait : tu n’auras pas le droit de participer aux séries. Il est protégé », donne Blackburn en exemple pour justifier l’autorisation accordée à l’étoile montante de son équipe.