Le programme de QS attaqué
En remontée dans les sondages, Québec solidaire est devenu la cible des attaques du chef péquiste Jean-François Lisée, qui invite la population à se méfier de son programme politique. Philippe Couillard a également attaqué hier les troupes de Manon Massé, désormais à égalité dans le vote francophone, selon un récent sondage Léger.
Les attaques contre Québec solidaire se sont toutefois retournées contre le chef péquiste hier. Après avoir affirmé que le programme du parti était caché, Jean-François Lisée a dû reconnaître que celui-ci est toujours disponible en ligne. « Je conviens qu’un bon recherchiste, ou quelqu’un qui sait utiliser les moteurs de recherche, l’aurait trouvé », a-t-il dit. Plus tôt dans la journée, il avait accusé QS de faire de la « manipulation » en cachant son programme. Le co-porte-parole Gabriel Nadeau-Dubois a répliqué que « tout le monde au Québec voit très bien la stratégie de M. Lisée, ce n’est pas très discret : il est désespéré, il panique. »
Le chef libéral Philippe Couillard a mis en garde contre l’impact qu’aurait certaines propositions de Québec solidaire. « L’idée de prendre un morceau du fonds des générations, ce qui va entraîner la décote immédiate du Québec et des centaines de millions de plus à payer aux banques à l’étranger, ce n’est pas bon », a-t-il lancé. Les « propositions qui paraissent si généreuses vont surtout bénéficier aux banquiers », estime le chef libéral. « Les paiements d’intérêts vont augmenter. Ceux qui vont en profiter ce sont les banquiers étrangers », dit-il.
Sur le fond, M. Lisée maintient toutefois que QS évite de parler de ses positions plus radicales. « Ça fait 30 jours qu’ils ne parlent pas de leur programme, de leur vrai objectif », dit-il. En effet, le programme politique de QS prévoit « à long terme, la socialisation des activités économiques », qui inclut la « nationalisation de grandes entreprises dans certains secteurs stratégiques », soit l’énergie, les mines, l’industrie forestière et les banques (partiellement). « Une certaine place au secteur privé sera maintenue, particulièrement en ce qui a trait aux PME », affirme le parti.