L’accès à un médecin est toujours la priorité des Québécois
QUÉBEC | Malgré les efforts du gouvernement Couillard, l’accès à un médecin de famille demeure la priorité numéro un des Québécois, révèle un sondage mené par Hill+Knowlton Strategies, dont l’Agence QMI a obtenu copie.
Parmi les 1000 répondants invités à identifier leur priorité en santé, le tiers (33 %) d’entre eux ont choisi l’accès à un médecin de famille, cette proportion augmentant à 41 % chez les 45-54 ans.
L’enjeu de l’accès à un médecin de famille demeure d’ailleurs la priorité pour toutes les sous-catégories de répondants confondues, que ce soit selon la tranche d’âge, la représentation régionale, la scolarité ou le revenu moyen.
Le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, avait promis en juin 2015 que 85 % des Québécois auraient accès à un médecin de famille au 1er janvier 2018, une cible qu’il a ratée par 6 % ou 300000 patients. Malgré cet échec, un million de Québécois de plus qu’en avril 2014 avaient accès à un médecin de famille à la fin de 2017. Quelque trois mois plus tard, la situation avait à peine évolué.
ATTENTE AUX URGENCES
En deuxième position, c’est l’attente aux urgences qui préoccupe le plus les Québécois ; 23 % des personnes sondées l’ont identifiée comme leur priorité. Cette problématique semble inquiéter davantage les hommes (26 %) que les femmes (19 %).
La durée moyenne de séjour à l’urgence est passée de 9,24 heures en 2014-2015 à 9 heures en 2016-2017, soit une diminution de 2,6 %, ou de 14 minutes, révélait la commissaire à la santé et au bien-être, en décembre 2017.
Parmi les autres priorités des Québécois sondés, on note les soins et les services en CHSLD (15 %), les soins à domicile (10 %), les soins dentaires (8 %) et l’accès aux médicaments et aux technologies (5 %).
Le sondage a été mené par internet auprès de 1000 Québécois du 5 au 10 septembre derniers. Il a une marge d’erreur de 3,1 %.