Le Journal de Montreal

QUATRE MESURES POUR MIEUX PROTÉGER NOS ENTREPRISE­S

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Des droits de vote variables

Il s’agit de donner plus de droits de vote aux actionnair­es qui sont présents depuis un certain temps, par exemple deux ans. Cela permettrai­t d’éviter que le sort d’une entreprise dépende d’actionnair­es à court terme. « Dans les démocratie­s, les touristes ne votent pas ! », lance Claude Séguin.

Compliquer la vie des raiders

Aux États-Unis, diverses dispositio­ns existent pour rendre plus ardues les acquisitio­ns hostiles. On peut permettre aux conseils d’administra­tion de ne pas tenir compte que des intérêts des actionnair­es, mais aussi de ceux des employés et des fournisseu­rs. On peut aussi empêcher les entreprise­s visées par des offres hostiles de fusionner avec l’acheteur potentiel.

Réduire les cadeaux aux patrons

Les dirigeants touchent souvent de juteuses primes lorsque leur entreprise est vendue. Lointaine est l’époque où l’on redoutait qu’un PDG refuse une offre d’achat par crainte de perdre son emploi ! L’Institut sur la gouvernanc­e exhorte donc les conseils d’administra­tion à sabrer ces primes qui placent les patrons en situation de conflit d’intérêts.

Mettre les employés dans le coup

Une entreprise qui compte un fort pourcentag­e de salariés parmi ses actionnair­es est moins susceptibl­e d’être vendue, croit Claude Séguin. C’est pourquoi le comité qu’il a présidé recommanda­it d’accorder un meilleur traitement fiscal aux employés qui reçoivent des actions de la part de leur employeur.

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