QUATRE MESURES POUR MIEUX PROTÉGER NOS ENTREPRISES
Des droits de vote variables
Il s’agit de donner plus de droits de vote aux actionnaires qui sont présents depuis un certain temps, par exemple deux ans. Cela permettrait d’éviter que le sort d’une entreprise dépende d’actionnaires à court terme. « Dans les démocraties, les touristes ne votent pas ! », lance Claude Séguin.
Compliquer la vie des raiders
Aux États-Unis, diverses dispositions existent pour rendre plus ardues les acquisitions hostiles. On peut permettre aux conseils d’administration de ne pas tenir compte que des intérêts des actionnaires, mais aussi de ceux des employés et des fournisseurs. On peut aussi empêcher les entreprises visées par des offres hostiles de fusionner avec l’acheteur potentiel.
Réduire les cadeaux aux patrons
Les dirigeants touchent souvent de juteuses primes lorsque leur entreprise est vendue. Lointaine est l’époque où l’on redoutait qu’un PDG refuse une offre d’achat par crainte de perdre son emploi ! L’Institut sur la gouvernance exhorte donc les conseils d’administration à sabrer ces primes qui placent les patrons en situation de conflit d’intérêts.
Mettre les employés dans le coup
Une entreprise qui compte un fort pourcentage de salariés parmi ses actionnaires est moins susceptible d’être vendue, croit Claude Séguin. C’est pourquoi le comité qu’il a présidé recommandait d’accorder un meilleur traitement fiscal aux employés qui reçoivent des actions de la part de leur employeur.