Des ados réussissent un bel exploit
23 membres de Étudiants dans la course ont participé au marathon de Montréal
Simon Tourville regardait les deux adolescents qui venaient d’effectuer, hier, les 42,2 km du marathon de Montréal avec émotion. L’homme d’une cinquantaine d’années pouvait dire mission accomplie, car il est l’un des mentors de l’organisme Étudiants dans la course.
Cet organisme à but non lucratif a comme objectif d’amener des jeunes étudiants à participer au marathon de Montréal, et, par le fait même, de s’adonner à l’activité physique, la saine alimentation et la discipline chez ceux qui proviennent des quartiers à risque de la Ville. Il s’agit également d’un moyen de sortir les jeunes du marasme que peut parfois créer l’adolescence.
« Moi j’avais beaucoup de problèmes personnels, je me suis dit que la course me permettrait de me défouler et de laisser mes problèmes de côté », a expliqué Mia Lavallée après sa course.
ENCADRÉ
La jeune femme de 16 ans a été accueillie par son père au fil d’arrivée, qui ne cachait pas toute l’admiration qu’il éprouvait pour sa progéniture.
« C’est merveilleux, c’est la sagesse qui apparaît tout d’un coup, s’est exprimé Francis Lavallée. Faire un marathon, ça prend beaucoup de discipline, un entraînement assidu de trois fois par semaine minimum. »
Encadré par leurs mentors bénévoles, les 23 adolescents participants à Étudiants dans la course ont commencé leurs parcours il y a près d’un an.
« La cerise sur le sundae, c’est aujourd’hui [dimanche], a affirmé Linda Tremblay, qui est mentor pour une septième année. Quand on voit ces 11 mois de travail, quand on réalise que les jeunes se sont levés tous les dimanches matin à 8 h pour venir courir, beau temps mauvais temps, on ne peut qu’être heureux de cette réussite. »
En plus de démontrer aux jeunes qu’ils sont en mesure de se fixer un objectif et de l’atteindre, Étudiants dans la course aura donné le goût de l’entraînement à Mia et plusieurs de ses camarades.
« C’est sûr que je vais continuer à courir, je ne pense pas arrêter un jour, a conclu l’étudiante de cinquième secondaire. J’ai vraiment eu la piqûre, mais les marathons, on verra. C’est tellement difficile. »
L’organisme commencera dans quelques semaines un nouveau recrutement et un autre cycle d’entraînement en vue de sa 10e édition.