Le Journal de Montreal

L'HOMME DE LA SITUATION ?

Mike Reilly est convaincu d’être le candidat parfait pour relancer l’attaque

- Jonathan Bernier JBernierJD­M jonathan.bernier @quebecorme­dia.com

Dans la LNH moderne, une bonne attaque passe inévitable­ment par l’habileté qu’ont les défenseurs à la lancer et la relancer. Incapable de miser sur un arrière capable de remplir ce rôle l’hiver dernier, le Tricolore a vu sa production en souffrir grandement.

Acquis à la date limite des transactio­ns, Mike Reilly s’est fait plutôt timide à ses 19 premiers matchs avec le Canadien. On avait décelé un certain flair offensif, mais sans plus.

Or, le défenseur s’affirme depuis le début du camp d’entraîneme­nt. Jumelé à Brett Lernout lors de la visite des Devils, il a été le compagnon de jeu de Jordie Benn lors de celle des Sénateurs samedi. Malgré le style un peu échevelé, mais surtout hésitant de chacun de ses partenaire­s, l’Américain a su jouer avec aplomb.

D’ailleurs, il est convaincu qu’il a les qualités recherchée­s pour jouer le rôle de quart-arrière.

« J’ai terminé la dernière saison de belle façon. Je me suis dit que si je pouvais poursuivre sur cet élan, je pourrais me tailler un poste et apporter quelque chose à l’équipe, spécialeme­nt avec les attaquants que nous avons acquis cet été », a noté l’Américain.

« Je suis persuadé que les attaquants rapides et habiles souhaitent jouer en compagnie d’un défenseur qui peut faire les jeux et leur remettre la rondelle rapidement », a-t-il ajouté.

MAINTENANT INTÉGRÉ

Il faut dire que l’athlète de 25 ans a pris les grands moyens pour être prêt dès le lancement des hostilités. Il s’est pointé dans la région 10 jours avant le début du camp d’entraîneme­nt.

Ce temps de plus passé dans la salle de musculatio­n et sur la patinoire du Complexe sportif de Brossard lui a permis de prendre une place qu’il n’avait pas réellement eu le temps de s’approprier à ses six premières semaines dans l’organisati­on du Canadien.

« J’ai appris à connaître les gars. Ça m’a aidé à m’ajuster plus rapidement et à ne pas hésiter à prendre le contrôle. »

Une mentalité qu’il compte adopter pour la première fois depuis ses débuts profession­nels.

« Au Minnesota, j’étais dans le siège du passager. J’étais plus enclin à passer la rondelle qu’à être celui qui allait faire le jeu », a-t-il expliqué.

BENN EN DANGER

Un survol rapide des effectifs en place laisse présager que Reilly pourrait occuper le troisième rang chez les arrières gauchers de l’organisati­on, derrière Victor Mete et Karl Alzner. Mais puisque Claude Julien voit David Schlemko dans sa soupe, ça se corse un peu.

Une situation qui ne lui est pas étrangère, puisqu’il a vécu la même avec le Wild. Par chance, il possède une corde de plus à son arc.

« L’an passé, j’ai joué à droite à plusieurs reprises au Minnesota. En fait, je ne voulais pas être celui qui allait devoir passer son tour, alors j’étais prêt à le faire, a-t-il expliqué. C’est la même chose cette année.

« J’ai mes forces et mes faiblesses de ce côté, mais je crois qu’en zone adverse, pour couper vers l’intérieur après avoir récupéré la rondelle le long de la rampe, ça peut être un avantage », a-t-il ajouté.

Si tel est le cas, Benn, bien qu’il puisse également patrouille­r la droite, pourrait être celui qui écopera.

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