Les records tombent au marathon de Montréal
Après huit ans d’absence, la catégorie élite a souligné son retour au marathon de Montréal, hier, en battant le record de parcours.
Le Kényan Ezekiel Mutai a franchi la ligne d’arrivée en 2 h 11 min 6 s, ce qui établissait un nouveau record pour l’épreuve présentée dans la métropole québécoise. Il a ainsi devancé son compatriote Wycliffe Biwott par un peu plus de quatre minutes. C’est le Rwandais Jean-Marie Vianney-Uwajeneza qui a complété le podium masculin.
Le Québécois François Jarry a obtenu le meilleur résultat canadien en prenant le sixième rang, en vertu du son temps de 2 h 22 min 4 s
« J’étais en grande forme et j’ai obtenu mon meilleur temps, a indiqué l’athlète de 24 ans. Je savais que je pouvais obtenir un bon résultat et finir dans le top des Canadiens. Il y avait cependant de la bonne compétition avec la présence d’Anthony Larouche et de Patrice Labonté. »
Les deux concurrents évoqués par Jarry ont respectivement terminé aux septième et huitième rangs.
Chez les femmes, la Rwandaise Salomé Nyirarukundo participait à son tout premier marathon. Une situation qui ne l’a pas empêchée de triompher en 2 h 28 min 3 s, ce qui représente également une nouvelle marque à Montréal.
La Kényane Joan Kigen et l’Éthiopienne Emebet Anteneh ont pris les deuxième et troisième rangs, alors que la Canadienne Jennifer Moroz a terminé au pied du podium. Celle-ci a conclu son parcours en 2 h 46 min 52 s.
UN NOUVEAU PARCOURS
Le retour de la catégorie élite ne représentait pas l’unique changement pour la 28e édition du marathon de Montréal, alors que les nouveaux producteurs ont présenté un parcours différent aux quelque 11 000 participants du marathon et du demi-marathon.
Contrairement à l’ensemble des années précédentes, le marathon n’a pas débuté sur le pont Jacques-Cartier, mais bien dans le Quartier des spectacles.
« De voir le boulevard René-Lévesque être envahi par des coureurs pour une première fois, c’était vraiment beau, a affirmé le producteur et directeur de la course, Dominique Piché. Le retour de l’élite c’était quelques choses aussi. Quand j’ai vu qu’on avait un record de parcours, ça, je ne m’y attendais pas. De voir ces élites revenir avec le sourire à Montréal, c’était un vrai bonheur. »
Le parcours passant notamment par le Vieux-Port, le canal Lachine, Le PlateauMont-Royal et le Jardin botanique a semblé plaire au marathonien expérimenté comme Jarry ou aux coureurs amateurs comme Pierre-Luc Massey.
« C’était vraiment un beau parcours, mais particulièrement difficile en deuxième moitié, a expliqué celui qui complétait son troisième marathon. Les faux plats du Plateau et les grosses côtes, c’était un bon défi. J’ai tout de même réussi mon meilleur temps ! »
L’appréciation de son parcours par les participants a fait plaisir à Dominique Piché, qui a tout de même dû faire face à quelques problèmes logistiques.
« Dans l’ensemble, ç’a été un week-end extraordinaire. Est-ce qu’on a encore des devoirs à faire ? Absolument, a-t-il exprimé après la course. On a des devoirs à faire de façon excessivement profonde et sérieuse. »
À peine sorti de sa première organisation du marathon de Montréal, celui qui occupe les mêmes fonctions pour l’IRONMAN de Mont-Tremblant pense déjà à la 29e édition.
« L’an prochain, on veut redonner une belle expérience à nos coureurs et leur permettre de redécouvrir la ville avec d’autres nouveautés sur les parcours. On veut leur prouver qu’on est attentif à leurs besoins et que nous allons nous améliorer. On va se mettre au travail pour eux. »