« Une sacrée différence » chez les patients
Santé
« Ça n’a pas fait une différence, mais une sacrée différence ! », lance en riant le premier cobaye au monde sur qui le marteau-piqueur pour défoncer les artères bloquées a été testé en juin.
Âgé de 74 ans, Marc-Daniel R’bibo avait de nombreuses artères complètement bouchées. Son sang circulait si difficilement, qu’il était essoufflé après seulement « deux ou trois pas ».
Mais hier, trois mois après deux procédures permettant d’ouvrir huit blocages dans ses artères, il se déplaçait dans le Centre universitaire de santé McGill (CUSM) sans problème et ne fait plus d’angine.
Les yeux brillants de fierté, il se vante d’être le « numéro 1 mondial » et assure n’avoir jamais eu de craintes.
Cette nouvelle technologie était son seul espoir, puisque sa santé était trop fragile pour lui permettre de passer sous le bistouri afin d’avoir de nouveaux pontages. Il avait subi cette chirurgie il y a 17 ans, mais comme c’est le cas de nombreux autres patients, ses vaisseaux sanguins s’étaient rebouchés.
BLOQUÉE DEPUIS 28 ANS
D’ailleurs, la moitié des patients traités au CUSM pour des artères obstruées ont déjà subi des pontages coronariens.
Hier, le fil-guide était testé sur un troisième patient. L’artère coronaire droite de Frédéric Donelle, âgé de 77 ans, était bloquée depuis 28 ans, raconte le spécialiste Stéphane Rinfret.
Couché sur une civière quelques minutes avant la procédure, l’aîné n’était pas inquiet. « Je vais sortir d’ici en marchant ! », a-t-il lancé.