Le discours de Donald Trump accueilli par des rires à l’ONU
Le président américain vante le « meilleur bilan de l’histoire » des États-Unis
« JE NE M’ATTENDAIS PAS À CETTE RÉACTION, MAIS ÇA VA » – Donald Trump
NEW YORK | (AFP) Donald Trump a fait rire les dirigeants de la planète réunis à l’ONU en vantant, à la tribune de l’Assemblée générale, son propre bilan, le meilleur à ses yeux dans l’histoire des États-Unis.
Rappelant avoir évoqué il y a un an, lors de cette même grand-messe annuelle des Nations unies, « les menaces auxquelles est confronté notre monde », le président américain a expliqué vouloir « partager les progrès extraordinaires qui ont été faits ».
« En moins de deux ans, mon administration a accompli plus que quasiment toute autre administration dans l’histoire de notre pays », a-t-il lancé.
Probablement moins habitués que les Américains aux satisfecit et superlatifs que s’octroie à longueur d’interventions publiques le milliardaire républicain, plusieurs membres de l’assistance — chefs d’État et de gouvernement, ministres, ambassadeurs des 193 pays membres de l’organisation mondiale — ont alors souri.
Pause de Donald Trump. « C’est tellement vrai », a-t-il insisté, provoquant à ce moment-là des rires plus francs.
« Je ne m’attendais pas à cette réaction, mais ça va », a-t-il ajouté en souriant luimême. Avant d’enchaîner avec la longue liste de ce qu’il considère être ses succès.
CHOC FRONTAL
Plus sérieusement, les présidents américain et iranien se sont affrontés hier à par discours interposés. Donald Trump a appelé à isoler Téhéran, Hassan Rohani a de son côté accusé Washington de chercher à renverser le régime iranien.
« Nous ne pouvons pas permettre au principal soutien du terrorisme dans le monde de posséder les armes les plus dangereuses de la planète » ou de « menacer l’Amérique » ou Israël, a martelé le tempétueux locataire de la Maison-Blanche, appelant « toutes les nations » à isoler le régime iranien.
Intervenant un peu plus tard, son homologue iranien a dénoncé la volonté de changement de régime qui anime à ses yeux la Maison-Blanche.
« Il est paradoxal que les États-Unis ne cherchent même pas à cacher leur plan visant à renverser le gouvernement alors même qu’ils invitent à des pourparlers », a lancé Hassan Rohani.
Le président Trump a claqué la porte en mai, au grand dam de ses alliés européens, de l’accord nucléaire de 2015, visant à empêcher la République islamique de se doter de la bombe atomique. Il a rétabli toutes les sanctions contre Téhéran, et espère faire plier le régime iranien pour qu’il négocie un futur traité à ses conditions draconiennes.
SANCTIONS AMÉRICAINES
Hier, alors que Washington imposait de nouvelles sanctions à l’entourage de Nicolas Maduro, le président américain en a rajouté en affirmant que le président du Venezuela pourrait être « renversé très rapidement ». « Franchement », le régime de Nicolas Maduro « pourrait être renversé très rapidement par l’armée si les militaires décidaient de le faire », a déclaré le Donald Trump à des journalistes sur place.
Le dirigeant vénézuélien n’a pas tardé à réagir exhortant de ne pas toucher à son épouse. « Ne touchez pas à la famille! Ne soyez pas lâches ! [...] Son seul crime : être ma femme. Comme ils ne peuvent pas s’en prendre à Maduro, ils s’en prennent à Cilia », a lancé le chef de l’État lors d’une intervention télévisée.