L’effet Tiger Woods se fait déjà sentir sur les abords du terrain
Les amateurs sont nombreux à suivre le « Tigre » lors de sa ronde d’entraînement
SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES | (AFP) Un phénomène. Comme prévu. Ses premiers pas en France, et ses premiers élans d’entraînements hier ont été scrutés comme pour une rockstar... Tiger Woods, en pleine résurrection, attire l’attention comme rarement un joueur l’a fait lors d’une Coupe Ryder.
C’est l’effet attendu. Le fameux « boost » que tous les amateurs de golf espéraient avec la venue de Tiger Woods pour cette Coupe Ryder en France. Et il semble avoir déjà pris, trois jours avant le début de la compétition qui débute vendredi.
Il suffisait de voir les centaines de spectateurs venus braver la petite douceur matinale du Golf National de Saint-Quentin-en-Yvelines hier matin pour une séance d’entraînement, normalement classique et sans grand intérêt. Mais voilà. Avec Tiger Woods, tout change de dimension.
HORS-NORME
Applaudi, suivi, scruté... Comme à ses plus belles heures. Et ce n’était qu’un entraînement.
« Il est le golf, comme Pelé pour le foot ou Jordan pour le basket, c’est un privilège de l’approcher », assure Georgio, un Italien qui a fait le déplacement avec trois autres amis depuis Bologne pour cette Coupe Ryder, la première qui se dispute en France.
Sa présence écrase un peu tout le reste. La salle de presse, presque comble pour Woods, n’a pas tenu le choc après son passage. Pourtant Phil Mickelson, Bryson DeChambeau ou Patrick Reed, ses partenaires d’entraînement, ne sont pas d’illustres inconnus. Du moins auprès des amateurs de golf.
Tiger lui, joue dans une autre dimension populaire.
PROCESSION QUASI CHRISTIQUE
Le moment ne pouvait pas mieux tomber pour les promoteurs de la Coupe Ryder. La victoire de Tiger Woods dimanche au Championnat du circuit de la PGA à Atlanta, avec ces images incroyables d’une foule surexcitée accompagnant dans une procession quasi christique au 18e trou le retour de ce joueur hors-norme, a suramplifié la « Tigermania ».
« Ouais, la semaine dernière était pas mal », a résumé le « Tigre » hier. Plutôt un bon résumé en effet.
La frénésie qui l’a entouré dimanche soir ? « Je n’ai pas vraiment eu le temps de regarder », a-t-il expliqué, pris par un emploi du temps serré après sa victoire et le départ pour la France dans un vol affrété par Air France avec le reste de l’équipe. Pas vraiment eu le temps de se « plonger » dans un des moments qui deviendra, à coup sûr, l’un des grands moments de l’histoire du golf. « Je le ferai après le tournoi », a-t-il promis.
Interrogé sur les cotes d’écoute de dimanche aux États-Unis, les meilleures de la saison, et au-dessus de celles de certains Grands Chelems, il a toutefois admis avoir vécu un moment très spécial, évoquant cette « foule; vous savez, qui court derrière nous, et totalement excitée ». Le « Tigre » s’est même permis une petite critique, regrettant que « l’art de l’applaudissement » ait disparu. « Les gens n’applaudissent plus parce qu’ils ont leur portable dans la main. Ils crient et même plutôt fort, et spécialement tard dans la journée et après quelques bières, ça devient encore plus bruyant ».
« Je pense que ce sera pareil cette semaine », a-t-il pronostiqué.