Un bilan indéfendable
Le déficit de compassion de Philippe Couillard est légendaire. Auprès des personnes les plus vulnérables, il reste de glace. Lorsque questionné, il prend des airs de comptable automate. Dans la longue liste des oubliés, les premiers en liste sont les enfants et les adultes vivant avec une déficience intellectuelle (DI), leurs familles et les proches aidants.
Mercredi dernier, un premier débat électoral sur la DI, organisé par l’Association du Québec pour l’intégration sociale, avait lieu à Montréal. Les quatre partis étaient invités à y présenter leur « vision ». Le PQ, la CAQ et Québec solidaire ont chacun délégué un candidat.
ZÉRO RESPECT
À la dernière minute, le PLQ, pourtant au pouvoir depuis belle lurette, a annulé sa présence. Zéro respect. Il faut dire que le bilan libéral en déficience intellectuelle est indéfendable. Résultat : le gouvernement Couillard a préféré se cacher des familles inquiètes présentes dans la salle.
Indéfendable, il l’est en effet. Austérité. Ruptures de services. Listes d’attente interminables. Pénurie de ressources d’hébergement. Parmi les existantes, de moins en moins sont adéquates. On y « parque » trop souvent des personnes déficientes. La privatisation est alarmante. Le vieillissement des personnes déficientes est ignoré. Les proches aidants, dont une majorité de femmes, sont laissés pour compte.
#EUXAUSSI
Le PQ propose quant à lui un plan plus étayé, dont un réinvestissement majeur en DI. La CAQ montre une préoccupation certaine pour les proches aidants. Ce qui manque est une vraie politique nationale de la DI, établie de concert avec les familles et les personnes déficientes.
L’espoir est qu’après le scrutin du 1er octobre, le vent du changement souffle aussi pour des milliers de personnes déficientes. Ça tombe bien. L’omerta des familles à bout de souffle, dont je suis parmi tant d’autres, semble s’effriter enfin.
Nous sommes de plus en plus nombreuses à revendiquer une vie digne et meilleure pour nos enfants et nos frères et soeurs adultes. Comme pour le mouvement #MoiAussi, les familles de personnes déficientes sont à l’heure de la dénonciation. Prochaine étape : l’action.