Comment Legault a amassé 5,8 M$ de REER
À la suite de la divulgation de ses actifs, le chef de la CAQ, François Legault, a surpris nombre d’électeurs avec son plantureux REER de 5,8 millions de dollars.
Le commun des épargnants se demande, avec raison, comment il a pu accumuler pareille somme d’argent dans son REER alors que le plafond des cotisations a de tout temps été plafonné, passant graduellement de 11 500 $ en 1990 à 26 230 $ en 2018.
En 28 années de contributions maximales à son REER, un contribuable québécois aurait investi au maximum quelque 494 050 $. Alors comment M. Legault a-t-il pu accumuler 5,8 millions, soit 11,6 fois les contributions maximales qu’il aurait pu effectuer ?
Quelle est sa recette de placement ? Je lui ai posé la question. Roulement de tambour, voici sa réponse :
« J’ai mis des actions de Transat dans mon REER au début de l’entreprise. Elles ont pris beaucoup de valeur. »
PREMIÈRE VIE DE LEGAULT
Il faut savoir que le chef de la CAQ vient de l’entreprise privée. Il est l’un des fondateurs d’Air Transat, qui a vu le jour en 1987. Il a quitté Air Transat en mars 1997. Ce fleuron québécois est devenu le transporteur canadien numéro 1 sur le marché des voyages vacances au Canada et sur les liaisons transatlantiques.
Comment s’est-il enrichi ? Grâce à la Bourse. Le 29 septembre 1988, l’action de Transat se négociait à 58 cents. Le 24 février 1997, le titre de Transat bouclait la séance à 12,60 $ l’action, soit près de 22 fois sa valeur de septembre 1988. Une appréciation de 2100 % ! Dix années et quelques mois plus tard, soit le 7 novembre 2007, la même action de Transat atteignait un sommet de 41,50 $.
Puis, il y a eu la grande crise financière mondiale de 2008… qui a fait royalement chuter la Bourse. Aujourd’hui, Transat se négocie autour des 8,00 $.
VIVE LE QUÉBEC
Monsieur Legault ne détient plus d’actions de Transat dans son REER. Quel placement y détient-il ?
Sa réponse : « Je n’ai maintenant que des obligations du Québec dans mon REER. J’ai avantage à ce que le Québec aille bien... »
Si cela peut le « rassurer », je lui rappelle que la cote de crédit du Québec est l’une des meilleures au pays !
Par conséquent, les obligations émises par le gouvernement du Québec sur les marchés financiers sont de grande qualité.
Pour un député qui aspire maintenant à devenir premier ministre du Québec, c’est quand même une belle marque de confiance que de miser tout son REER sur le financement du Québec !
Comment s’est-il enrichi ? Grâce à la Bourse !