Le Journal de Montreal

Com pter sur la chance pour sa caisse de retraite ›

- EMMANUELLE GRIL

Trop de Québécois comptent encore sur la pensée magique pour leur retraite. D’ailleurs, à peine plus de la moitié ont déjà fait le calcul des montants dont ils auront besoin pour avoir un revenu raisonnabl­e à cette étape de leur vie.

Même si la grande majorité des Québécois disent épargner chaque année pour leur retraite, la plupart d’entre eux mettent des montants de côté sans trop savoir si cela sera suffisant au bout du compte.

« Notre plus récent sondage sur la sensibilis­ation à l’importance de la planificat­ion financière à la retraite indique que 85 % des répondants économisen­t sur une base annuelle et que 63 % estiment qu’ils épargnent suffisamme­nt pour leur retraite », précise Francis Bernier, agent de recherche à la Direction de la statistiqu­e et de l’analyse quantitati­ve chez Retraite Québec.

Néanmoins, seulement 55 % disent avoir calculé ou fait calculer ce qu’ils devraient épargner chaque année pour avoir un revenu suffisant à la retraite.

Ce sondage a été réalisé en mars 2017 auprès de travailleu­rs québécois, âgés de 35 à 54 ans, dont le revenu annuel était supérieur à 25 000 $.

SÛRS D’EUX...

Pourcentag­e plus faible encore, seuls 48 % des répondants disent avoir rencontré un spécialist­e pour les aider à planifier leur retraite, selon le sondage mené par Retraite Québec.

Paradoxale­ment, les Québécois semblent relativeme­nt sûrs d’eux lorsqu’on les interroge sur leurs plans une fois qu’ils auront quitté la vie active.

Ainsi, plus de 70 % estiment qu’ils auront des revenus suffisants, près de 87 % savent d’où proviendro­nt ces revenus et plus de 62 % ont pris le temps de réfléchir à leurs projets de retraite et à leurs besoins financiers. La grande majorité (84 %) dit même savoir quelles actions prendre pour répondre à ses besoins financiers à la retraite.

… MAIS PAS PRÉPARÉS

Ces chiffres masquent une autre réalité, puisqu’à peine 30 % des répondants affirment avoir déjà utilisé un outil de calcul sur internet pour les aider à planifier financière­ment leurs vieux jours.

À ce chapitre, les hommes semblent toutefois plus proactifs que les femmes, car 36 % d’entre eux ont eu recours à un calculateu­r en ligne comparativ­ement à 23 % pour les femmes. Enfin, plus du quart des personnes interrogée­s (28 %) ont mentionné que la planificat­ion de retraite ne faisait pas partie de leurs préoccupat­ions actuelles.

« La retraite se prépare longtemps à l’avance et il faut avoir un plan. Il en va de la responsabi­lité de chacun de calculer combien ils auront besoin », rappelle Francis Bernier. Autrement dit, on ne peut pas compter sur la chance pour ses vieux jours…

 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada