Torturée à mort pour avoir dénoncé une trafiquante
Une quadragénaire qui a torturé à mort une prostituée parce qu’elle avait dénoncé une trafiquante de drogue écopera de la prison à vie, après avoir plaidé coupable de meurtre, hier.
« La victime a été battue, avant d’être asphyxiée au moyen d’une guenille insérée dans sa bouche et de sacs plastiques sur sa tête », a déploré le procureur Steve Baribeau, juste avant que Marie-Josée Castilloux avoue son crime au palais de justice de Montréal.
Castilloux, 41 ans, a participé au meurtre de Marielle Portelance, survenu le 24 juillet 2016 à Grenville dans les Laurentides.
À l’époque, Castilloux et son complice, Mario Lalonde, avaient appris que la victime avait dénoncé une trafiquante de drogue qui s’avérait être une amie de ce dernier. Mécontents, ils ont alors préparé un sinistre plan pour se débarrasser de la femme.
Une nuit, Castilloux a repéré sa cible qui marchait seule dans la rue. Avec son complice, ils l’ont convaincue de monter à bord de leur voiture. Mme Portelance a accepté sans se douter de ce qui l’attendait.
« PIT DE SABLE »
La victime a alors été emmenée dans un lieu reculé surnommé « le pit de sable ». Elle a alors été déshabillée de force avant d’être battue et injuriée puis aspergée d’eau.
Mais les meurtriers n’en avaient pas fini avec elle. Mme Portelance a ensuite été emmenée dans la résidence de Lalonde, où elle a été attachée et battue avant d’être asphyxiée. Castilloux et Lalonde se sont ensuite débarrassés du corps le long d’un chemin.
« Le corps de la victime a été retrouvé enveloppé dans une couverture bleue, dans un fossé », a expliqué Me Baribeau.
D’abord accusée de meurtre prémédité, Castilloux a finalement plaidé coupable de meurtre au deuxième degré, tout comme l’a fait Lalonde, en février.
« Oui », a-t-elle dit d’une petite voix nerveuse, lorsqu’elle s’est fait demander si elle reconnaissait bien son crime.
Elle écopera donc automatiquement de la prison à vie, mais il reste encore à déterminer le nombre d’années qu’elle devra purger avant d’être admissible à une libération conditionnelle.
Pour Me Baribeau, qui représente la poursuite avec Alexandre Dubois, cette période devrait être de 15 ans. L’avocat de la défense, Julien Archambault, recommandera pour sa part une attente de 10 ans.
Les plaidoiries sur la peine devraient se tenir en décembre. À ce moment-là, des proches de la victime pourraient témoigner, tout comme des membres de la famille de la meurtrière.