Le Journal de Montreal

ENQUÊTE DE L’UPAC

-

L’enquête de l’Unité permanente anticorrup­tion (UPAC) est nommée Justesse et elle étudie notamment des mouvements d’argent liés au 800, rue D’Youville à la suite de la signature du bail à long terme. Le projet vise « des dirigeants de la Société immobilièr­e du Québec (SIQ) » qui, « moyennant contrepart­ies, ont participé, entre autres, à un vaste complot de corruption de fonctionna­ires reliés à la SIQ, d’abus de confiance par un fonctionna­ire public, de fraude envers le gouverneme­nt et ceci avec d’autres acteurs du secteur privé, dans le cadre de la vente de bâtisses et de locations à long terme ». L’ex-PDG de l’ancienne Société immobilièr­e du Québec Marc-André Fortier, l’ex-vice-président, William Bartlett et les collecteur­s de fonds libéraux Charles Rondeau et Franco Fava sont soupçonnés d’avoir touché des commission­s secrètes lors de transactio­ns immobilièr­es. Selon des documents policiers, ils auraient entre autres reçu plus de 2 millions $ via des comptes bancaires aux Bahamas et en Autriche, après que la SIQ eut renouvelé des baux gouverneme­ntaux à long terme dans des immeubles de Québec et Montréal au milieu des années 2000. Le projet Justesse a été révélé par RadioCanad­a en 2016. Les enquêteurs ont amassé une quantité considérab­le de preuves qui n’a toujours pas passé le test de la justice. Selon notre Bureau d’enquête, les arrestatio­ns des suspects ont dû être reportées au moins trois fois en deux ans.

PREUVES AMASSÉES EN BREF

Près de 70 témoins rencontrés Plus de 160 opérations de surveillan­ce et d’observatio­n 12 lignes téléphoniq­ues mises sur écoute Documents bancaires obtenus en provenance du Panama, de la Suisse, de l’Autriche et de la Belgique Un chèque de plus de 2,5 M$ saisi chez un gestionnai­re immobilier

Newspapers in French

Newspapers from Canada