Justin Trudeau ouvre la porte au débat
La citoyenneté d’honneur d’Aung SAn Suu Kyi Bientôt révoquée ?
NEW YORK | (Agence QMI) Le premier ministre Justin TrudeAu A semBlé ouvrir lA porte À un déBAt sur lA révocAtion de lA citoyenneté honorAire cAnAdienne d’Aung SAn Suu Kyi, hier.
« Je pense que c’est une des questions sur lesquelles le Parlement peut se pencher. C’est le Parlement qui a attribué la citoyenneté honoraire à Aung San Suu Kyi. C’est une conversation que nous pouvons certainement avoir », a-t-il dit lorsque questionné sur le sujet dans un point de presse qui visait à faire le point sur son passage aux Nations unies, à New York.
NETTOYAGE ETHNIQUE
Devant le traitement réservé aux musulmans rohingyas dans l’État de Rakhine, en Birmanie, que plusieurs qualifient de nettoyage ethnique, les appels à la révocation de la citoyenneté d’honneur canadienne à la dirigeante du pays ont été nombreux depuis des mois.
Dans son rapport déposé en avril analysant la situation sur le terrain, l’envoyé spécial du Canada au Myanmar, Bob Rae, a conclu que le Canada devait accueillir des réfugiés rohingyas.
600 MILLIONS $
Il estimait à 600 millions $ sur quatre ans l’argent qu’Ottawa devrait investir pour répondre à la crise.
Le Canada s’est par la suite engagé à accorder un financement de 300 millions $ sur trois ans en besoins humanitaires et en efforts pour stabiliser la région.
La semaine dernière, la Chambre des communes a adopté à l’unanimité une motion qualifiant de génocide les crimes contre l’humanité commis contre les Rohingyas.
« Mais reconnaissons qu’Aung San Suu Kyi ait ou non une citoyenneté honoraire canadienne ne va pas avoir un impact positif ou négatif sur les millions de personnes que nous voulons aider et qui sont victimes de cette crise humanitaire », a toutefois ajouté le premier ministre mercredi.
M. Trudeau a fait la promotion cette semaine de la candidature du Canada pour obtenir un siège au Conseil de sécurité des Nations unies.
Le chef néo-démocrate, Jagmeet Singh, croit aussi qu’une « discussion » sur la citoyenneté d’honneur de Mme Suu Kyi doit avoir lieu. En mêlée de presse au Parlement, il n’a toutefois pas voulu préciser s’il était en faveur d’un retrait de ce titre ou non.