Assumez, bordel !
Manon Massé est rusée. Un vrai renard argenté. Je ne crois pas à son ignorance des complexités du marxisme, communisme, socialisme ou trotskisme (ça, c’est l’aile gauche du communisme, à laquelle appartiendrait le chef de Québec solidaire).
Quand elle a répondu à la CBC « si vous appelez cela du socialisme, nous le sommes. Si vous appelez cela du marxisme, ça l’est », elle savait ce qu’elle disait.
Son démenti repose sur du vent. Son anglais n’est pas si mauvais, et qu’elle aime ou non les étiquettes ne change pas la réalité : la socialisation de l’économie au coeur du programme de QS est un concept marxiste.
NATIONALISATIONS
Je l’écoutais hier ne pas répondre aux questions de Michel C. Auger à Radio-Canada au sujet des nationalisations d’entreprises envisagées par son parti.
Quand un État veut acquérir et contrôler des pans complets de l’économie, cela dépasse vouloir le bien du peuple.
Elle n’avait aucune réponse à offrir sur le coût des nationalisations. À moins de se comporter comme le Venezuela chaviste ou le Cuba castriste, où l’État a fait main basse sur des entreprises privées sans compenser adéquatement les actionnaires, cela coûterait des milliards.
Même si QS débarque avec des sacs remplis d’or, Manon Massé croit-elle que les multinationales visées se laisseraient plumer sans réagir ?
Pire encore, si les mines, les forêts, ou les autocars interurbains convoités affichent « pas à vendre », une prise de contrôle hostile aurait des répercussions terribles sur l’ensemble de l’économie du Québec. Vous avez dit « décote » ?
Mais quand on écoute Manon Massé défendre la nationalisation, c’est pour le bien du peuple.
Le socialisme, le marxisme, il n’y a rien là. Juste des étiquettes.
Le programme délirant de QS ? C’est pour dans 50 ans.
Y a-t-il quelque chose que Québec solidaire assume pleinement ?